Les Bleus de Didier Deschamps ont été reçus avec les honneurs dans cette trêve internationale. Après un solide succès contre les Pays-Bas vendredi, l’Equipe de France a déroulé son jeu en match amical contre l’Écosse mardi soir (4-1), sur la pelouse de Pierre-Mauroy. Le tout en offrant des minutes à d’autres éléments.
Pour cette deuxième et ultime rencontre de cette trêve internationale, l’Equipe de France accueillait, sur le pré de l’enceinte Pierre-Mauroy à Lille, l’Écosse, qui a également verrouillé son ticket qualification pour l’Euro 2024 qui aura lieu en Allemagne du 14 juin au 14 juillet 2024, en étant assuré de terminer dans les deux premières places du groupe A avec l’Espagne.
Ce match amical faisait donc office de parfait test pour les deux équipes, afin de peaufiner et expérimenter de nouvelles choses, en faisant tourner un peu son groupe.
Et Didier Deschamps a réalisé quelques changements dans son système en 4-3-3, avec notamment les titularisations d’Eduardo Camavinga, de Benjamin Pavard ou encore d’Ousmane Dembélé. Derrière ces décisions se cachant une véritable envie d’installer une concurrence pour prendre des notes à moins d’un an des grandes échéances.
En effet, ils ne seront que 23 internationaux à prendre l’avion pour les neufs villes allemandes hôtes de la compétition (Berlin, Leipzig, Munich, Stuttgart, Cologne, Dortmund, Hambourg, Gelsenkirchen et Francfort). La bataille se joue pour des places chères : «Le match nous a apporté des convictions.
Mis à part ce premier quart d’heure où nous étions apathiques avec une erreur qui amène le but, leur seule occasion qu’ils ont eu en première mi-temps, par la suite, on a fait des bonnes choses en y mettant les ingrédients avec la qualité offensive aussi, pas forcément avec la même équipe mais c’est bien pour le groupe qui était là en répartissant le temps de jeu. La capacité à marquer des buts, on en met souvent, là on en a mis quatre donc c’est très bien», a alors déclaré le sélectionneur français, Didier Deschamps au micro de TF1.
Mais comme très souvent avec le Champion du Monde 1998 depuis qu’il est à la tête des Bleus, la concurrence ne semble pas troubler la cohésion du groupe et semble même renforcer le collectif.
La hiérarchie au cœur du succès
C’est le grand héros du soir, le protagoniste principal du film du match. Aligné dans la charnière centrale aux côtés d’Ibrahima Konaté, le défenseur de l’Inter Milan, Benjamin Pavard a inscrit un doublé de la tête ce mardi soir contre l’Écosse. De retour à son poste de prédilection après de nombreuses critiques indirectes sur son utilisation compliquée au poste de la latéral droit, Pavard n’a pas montré de frustration ou autre après le match – bien au contraire : «Franchement il y a une super concurrence, y a beaucoup de très grands joueurs à ce poste là mais on se tire vers le haut.
On a vu les matchs avant, ils ont été énormes. Aujourd’hui, on a aussi été énormes donc c’est bien, c’est de la concurrence saine en tout cas. Donc on va continuer à avancer et travailler en club pour revenir en sélection je l’espère», a-t-il déclaré en souriant au micro de TF1. D’ailleurs, symbole de la cohésion du groupe et de la belle ambiance, Kylian Mbappé lui a offert, en rigolant, le brassard de capitaine pour les derniers instants de la rencontre.
Et tous les coéquipiers de Pavard ont plaisanté de son doublé historique aux micros : de Griezmann à Konaté, en passant par Camavinga.
Qui dit concurrence, peut dire parfois tension ? Sur les deux rencontres de cette trêve, le défenseur de l’OGC Nice, Jean-Clair Todibo n’est pas rentré une seule seconde, même s’il a été envoyé à l’échauffement. Mais encore une fois, Didier Deschamps gère parfaitement son groupe et évite les frictions inutiles. Il a expliqué en conférence de presse son choix de faire rentrer le jeune Castello Lukeba, plutôt que l’ancien du FC Barcelone : «il n’y a pas de punition de ma part. J’avais différents choix.
Il est parti s’échauffer avant Castello. Comme il restait peu de temps, j’ai pris l’occasion de faire de Castello un nouvel international, mais ce n’est pas au détriment de Jean-Clair. Ce n’est pas une sanction même si, dans le doute, il vaut mieux éviter dans une soirée comme ça…
Il y en aurait eu deux ou trois qui auraient pu le siffler». En effet, touché par une polémique lié à un rire incontrôlé au moment d’une minute de silence contre les Oranjes, Deschamps a préféré ménager Todibo, qui compte déjà une cape avec la sélection.
Dernier point dans la gestion de la concurrence : le cas d’Eduardo Camavinga qui, à l’image de Benjamin Pavard, s’est aussi plaint de son utilisation dans le système de Didier Deschamps (mais surtout de Carlo Ancelotti au Real Madrid) en raison d’un nombre grandissant de minutes jouées au poste de latéral droit, et non dans l’entrejeu.
Auteur d’une terrible perte de balle sur une relance mal dosée, le milieu de la Casa Blanca a conscience que son erreur a coûté l’ouverture du score écossaise. Mais il l’assume et fait profil pas : «Une erreur de ma part… J’avais à cœur de continuer à faire ce que je sais et ne pas rester dessus. On est très contents de notre performance», a-t-il précisé.
Et il est hors de question pour Didier Deschamps d’enterrer son joueur, au contraire il préfère souligner sa réaction : «Il fait une grosse erreur. Il a mis un petit peu de temps pour s’en remettre, il était moins libéré que d’habitude. Ca l’a un peu libéré quand on a pris l’avantage.
L’erreur est possible, ça passe par là aussi. Il a bien réagi », a expliqué le sélectionneur français. Avec six buts marqués en deux rencontres gagnées, cette trêve internationale n’aura pas pu être plus belle !
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