Jean-March Natal, chef de division adjoint du département de recherche et Martin Stuermer, économiste au département recherche du Fonds monétaire international (Fmi) ont présenté mercredi au siège de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) à Dakar, le rapport d’octobre 2023 sur les perspectives économiques mondiales.
Jean-March Natal a indiqué en ce sens, que les principaux donnés montrent que « la croissance a ralenti ». « La croissance économique est passée, au niveau mondial, de 3,5% en 2022 à 3% 2023 avec une perspective à 2,9% en 2024 ».
Il a souligné que « cette croissance est inégale car certains pays développés comme les États Unis ont retrouvé leur chemin de croissance qui était prévu avant le Covid-19 alors que certains pays en développement restent encore derrière avec un besoin de rattrapage ».
Aussi, a-t-il ajouté, l’inflation qui était « très élevée suite aux politiques monétaires et budgétaires qui ont suivi la crise du Covid-19 et des différents problèmes planétaires, est maintenant en forte diminution ».
A l’en croire, l’inflation est en baisse mais « n’est pas encore arrivée au niveau d’équilibre de long terme ». M. Natal fait savoir tout de même qu’il est attendu que ce niveau d’équilibre soit atteint en 2025, « si les dynamiques d’inflation suivent ce que l’on attend ».
Par ailleurs, les présentateurs du rapport ont indiqué que les marchés des minéraux et certaines matières premières agricoles sont « très vulnérables ». Ils ont également relevé que la fragmentation des marchés des minéraux retarderait la transition énergétique.
Les politiques avec effet à court terme à déployer sont, d’après les experts du Fmi, la restauration de la stabilité des prix, l’évitement du stress financier, la normalisation de la politique fiscale, l’évitement d’une crise systémique de la dette, l’aide ciblée aux plus vulnérables, la sécurité alimentaire avec une suppression des interdictions d’exporter et de stimuler l’offre de travail.
Concernant les politiques déployant des effets à long terme le Fmi souligne l’importance d’intensifier le rythme des réformes structurelles spécialement celles qui favorisent l’entreprenariat, les investissements (gouvernance, loi des affaires), d’accélérer la transition énergétique, d’établir un corridor vert (minéraux critiques) et de renforcer enfin la coopération internationale en matière.
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