L’inflation aux États-Unis reste trop élevée, a par ailleurs déclaré jeudi le président de la banque centrale américaine (Fed).
L’inflation aux États-Unis reste trop élevée, a déclaré jeudi le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, insistant sur la nécessité d’avancer « prudemment » pour ne pas endommager l’économie, mais n’excluant pas de relever encore les taux si nécessaire.
Jerome Powell a par ailleurs souligné que « les tensions géopolitiques sont très élevées et posent des risques importants pour l’activité économique mondiale« . Dans une rare prise de position personnelle, il a affirmé avoir « trouvé horrifiante l’attaque contre Israël, tout comme la perspective de nouvelles pertes de vies innocentes ».
Un chemin semé d’embûches
Lors de ce discours à l’Economic Club de New York, Jerome Powell a souligné que « l’inflation est encore trop élevée, et quelques mois de bons chiffres ne sont que le début de ce qu’il faudra pour être certains que l’inflation baisse durablement vers notre objectif » de 2,0%.
Mais, a-t-il averti, « le chemin risque d’être semé d’embûches et de prendre du temps ».
L’inflation est restée stable sur un an en septembre aux États-Unis, à 3,7% sur un an, selon l’indice CPI publié par le département du Travail, mais a ralenti sur un mois, pour la première fois depuis mai, apportant une touche d’optimisme.
L’indice PCE, privilégié par la Fed, sera lui publié le 27 octobre, juste avant la prochaine réunion de l’institution, les 31 octobre et 1er novembre.
Pas exclu de relever les taux
Jerome Powell n’a pas exclu la possibilité de relever encore les taux: « des signes supplémentaires d’une croissance durablement supérieure à la tendance, ou (…) que les tensions sur le marché du travail ne s’atténuent plus, pourraient compromettre la poursuite des progrès en matière d’inflation et justifier un nouveau resserrement de la politique monétaire », a-t-il déclaré.
Mais il a insisté sur le fait que le comité de politique monétaire (FOMC), organe de décision de la Fed, « procède avec prudence », pour juguler durablement l’inflation, sans provoquer de récession.
Pour faire ralentir l’inflation, qui avait atteint en juin 2022 son plus haut niveau depuis plus de 40 ans, la Fed a relevé ses taux à 11 reprises depuis mars 2022. Ceux-ci se trouvent désormais dans la fourchette de 5,25-5,50%, au plus haut depuis 2001.
La politique monétaire est désormais « restrictive », c’est-à-dire qu’elle « exerce une pression à la baisse sur l’activité économique et l’inflation », a précisé Jerome Powell.
Cependant, les effets de ces actions sont longs à être visibles dans l’économie, et cela pourrait continuer à peser, a-t-il dit.
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