Karim Benzema est au cœur d’une nouvelle polémique cette semaine en France. L’attaquant a été accusé par le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin d’être en lien avec les Frères musulmans.
Karim Benzema est « l’un des plus grands joueurs français », a déclaré jeudi le président de la Fédération française de football (FFF) Philippe Diallo, alors que l’ancien attaquant du Real Madrid est accusé par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin de « liens avec les Frères musulmans ».
« Sur Karim Benzema, très honnêtement je n’ai pas envie de rentrer dans cette polémique, je n’en ai pas les éléments », a d’abord dit le patron de la FFF, en poste depuis juin après avoir assuré l’intérim à la suite de la démission fin février de Noël Le Graët. « Karim Benzema, j’en ai l’image d’un des plus grands joueurs français, au palmarès immense, qui a gagné le Ballon d’or, et je m’en tiens à cela », a-t-il ajouté.
Il était interrogé en conférence de presse à Paris sur les propos de Gérald Darmanin, qui a accusé l’attaquant français d’être « en lien notoire avec les Frères musulmans », une confrérie islamiste née en Egypte. Cette accusation fait suite à la publication sur X par Karim Benzema d’un message relatif au conflit entre Israël et le Hamas palestinien dans lequel il adresse « toutes (ses) prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes, ni enfants ».
Certains ont aussi reproché à la star du foot de ne pas avoir exprimé de compassion pour les Israéliens victimes des atrocités et tueries à grande échelle commises par le mouvement islamiste le 7 octobre. Le joueur, qui évolue depuis cette saison Al-Ittihad, en Arabie saoudite, s’est défendu de ces accusations via son avocat mercredi.
« Prier le 15 octobre pour des populations civiles sous les bombes qui n’épargnent ni les femmes ni les enfants ne constitue évidemment ni ‘propagande pour le Hamas’, ni ‘complicité de terrorisme ni actes de collaboration’», a soutenu Me Hugues Vigier.
Questionné aussi sur les prises de position de footballeurs sur le conflit entre le Hamas et Israël, le président de la FFF a assuré : « les footballeurs sont des citoyens comme les autres, s’ils ont le besoin de s’exprimer sur des thématiques, c’est tout à fait naturel ». Même si, a-t-il nuancé, « sur le terrain, dans le football, notre démarche est de rassembler et de fédérer » : ce n’est que « quand on quitte le terrain que chacun peut exprimer ses idées comme il l’entend ».
lesoir