Sur BFM TV, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a évoqué son souhait d’imposer à WhatsApp l’installation d’une porte dérobée. Cette dernière permettrait aux autorités de contourner le chiffrement de bout en bout si cher à la messagerie et ainsi d’accéder aux conversations des utilisateurs faisant l’objet d’une enquête ou d’une surveillance de la police.
Gérald Darmanin viendra-t-il à bout du chiffrement de bout en bout de WhatsApp ? Le ministre de l’Intérieur semble bien déterminé à tenter le coup. Sur le plateau de BFM TV, ce dernier a évoqué sa volonté d’imposer à la messagerie l’installation d’une « porte dérobée » qui permettrait aux autorités d’avoir accès aux conversations des utilisateurs ciblées par une enquête.
Sa déclaration fait suite à l’attentat d’Arras, qui a entraîné la mort du professeur Dominique Bernard. Selon Gérald Darmanin, le terroriste aurait pu être arrêté avant les faits si la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) avait pu avoir accès en temps réel aux conversations de ce dernier. Mais les services de renseignement ont simplement pu tenter de confisquer son smartphone, lequel n’était pas en sa possession au moment de la perquisition.
GÉRALD DARMANIN VEUT METTRE FIN AU CHIFFREMENT DE BOUT EN BOUT DE WHATSAPP
À l’heure actuelle, en effet, la loi ne permet pas aux autorités d’espionner les conversations des utilisateurs de WhatsApp. L’application de Meta, par ailleurs, a toujours réussi à échapper aux pressions de divers gouvernements, notamment celui des États-Unis, pour lui imposer l’installation d’une porte dérobée. « Si nous étions capables de dire à WhatsApp, à Signal, à Telegram “donnez-nous la conversation de cette personne parce qu’elle présente une menace”, nous gagnerions énormément de temps », martèle pourtant le ministre de l’Intérieur.
Précisons que la chose n’est pas aussi aisée qu’il y paraît. Concrètement, il faudrait que les messageries concernées retravaillent totalement le fonctionnement de leur chiffrement, dont le but est précisément que personne d’autre que les deux acteurs de la conversation n’ait accès à son contenu. Sans compter les risques immenses pour la cybersécurité que pourrait poser l’intégration d’une dérobée, dont les pirates s’empresseront de prendre le contrôle.
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