Selon le chef de la branche armée du Hamas, il s’agit du déclenchement de l’opération « déluge d’Al-Aqsa ». Surprise par l’attaque, l’armée israélienne met en branle sa riposte, l’opération « épées de fer ». Quant à Benyamin Netanyahou, il a averti d’emblée les Israéliens qu’ils étaient « embarqués dans une guerre longue et difficile ».
Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… On vous résume ce qui a marqué le week-end.
Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point en cette fin de week-end. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le dramatique bilan des combats, voici l’essentiel.
L’info du jour
L’aide humanitaire est enfin entrée dans Gaza. Samedi, un premier convoi de 20 camions a pu franchir le terminal de Rafah entre l’Egypte et le territoire palestinien. La porte du seul point de sortie de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlé par Israël s’est ensuite refermée, alors que des dizaines de binationaux attendent d’être évacués. Dix-sept autres camions ont également passé la frontière, ainsi que six citernes de carburants.
C’est toutefois très loin des besoins des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza. Selon l’ONU, chacune de ces deux cargaisons ne représente que 4 % des importations de Gaza avant la guerre, où l’eau potable, l’électricité, la nourriture, les médicaments et le carburant manquent.
Le chiffre du jour
30.000. Comme le nombre de participants à une manifestation pro-Palestine organisée à Paris pour dire « stop au massacre à Gaza », selon la députée LFI Aurélie Trouvé. La préfecture de police, qui a autorisé le rassemblement samedi, a compté 15.000 participants. Les élus PS, en pleine rupture avec leurs alliés de LFI, n’y étaient pas présents, Olivier Faure préférant un autre rassemblement pour la « paix ». Présent à cette manifestation, Jean-Luc Mélenchon a sévèrement critiqué le déplacement de Yaël Braun-Pivet à Tel-Aviv, estimant qu’elle « encourage le massacre ».
Ça leur fera regretter la seconde guerre du Liban. »
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a averti dimanche le Hezbollah libanais qu’il « ferait l’erreur de sa vie » s’il décidait d’entrer en guerre contre Israël. En visite auprès des troupes israéliennes déployées à la frontière libanaise, il a assuré que « nous frapperons avec une puissance qu’ils ne peuvent pas imaginer et qui sera dévastatrice pour l’Etat du Liban » et qui leur « fera regretter la seconde guerre du Liban », en 2006, quand Israël avait sévèrement bombardé Beyrouth.
La tendance du jour
Samedi, plusieurs puissances occidentales et des pays arabes organisaient un « sommet pour la paix » en Egypte. Un communiqué final aurait dû être publié après la rencontre organisée sous l’égide de l’Egypte et de son président Abdel Fattah al-Sissi. Mais la réunion a surtout mis en évidence les « lignes de faille » entre Arabes et Occidentaux, incapables de s’entendre sur un texte commun, sur la question palestinienne.
NOTRE DOSSIER SUR LA GUERRE ENTRE ISRAËL ET LE HAMAS
« Le désaccord porte sur la condamnation d’Israël, que les pays occidentaux refusent, tout en insistant sur la condamnation du Hamas », dont l’attaque le 7 octobre sur le territoire israélien a déclenché la guerre, a confié à l’AFP un responsable d’un pays arabe. Les Occidentaux réclamaient aussi, selon des diplomates arabes, « un appel à la libération des otages », quelque 200 personnes enlevées par le Hamas.
Or, des pays arabes, Qatar en tête, sont en pleine négociation avec le mouvement islamiste palestinien pour obtenir qu’ils soient relâchés et le condamner par écrit aux côtés de pays ayant plaidé « le droit d’Israël à se défendre » les mettrait dans l’embarras, assurent des observateurs.
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