Afrique-pays nordiques : L’Algérie rate, encore, une occasion de se taire

Comme toujours dès lors qu’il s’agit de dénigrer le Royaume lors d’un évènement international, l’Algérie ne manque aucunement  l’opportunité de s’en donner à cœur-joie, surtout quand c’est elle qui l’accueille, comme dernièrement (17 et 18 octobre) lors de la 20è session de la réunion des ministres des Affaires étrangères, Afrique-Nordiques. Une manifestation à laquelle au demeurant, ne participait pas le Maroc.

On l’imagine aisément, au regard de la carte du Royaume du Maroc de l’affiche officielle de la réunion, escamotée de ses provinces du Sud, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a tenu à rappeler le soutien officiel de l’Algérie à la thèse séparatiste lors de son discours d’ouverture.

«L’Algérie réaffirme son soutien au peuple sahraoui frère, qui s’accroche à son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination afin de mettre fin à l’occupation jusqu’au recouvrement de ses terres spoliées et au parachèvement du processus de décolonisation en Afrique, dont les côtes souffrent des vestiges de la pauvreté, de l’insécurité et de l’instabilité en raison de changements anticonstitutionnels », a-t-il répété pour la énième fois.

Pour Nabil Al-Andalousi, directeur du Centre maghrébin de recherches et d’études stratégiques, « le Maroc est habitué à ce genre de positions… ».  « L’Algérie s’applique à ne rater aucune occasion afin de s’attaquer au Royaume et à son intégrité pour porter atteinte à son intégrité et souveraineté territoriale. Aussi, il n’est pas surprenant que le ministre algérien des Affaires étrangères continue dans ces jérémiades et lamentations en prenant la voie de ses prédécesseurs», confie-t-il à Hespress.

«Cette approche hostile de l’Algérie contre le Maroc, nous dit Al-Andalousi, anciennement vice-président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des conseillers, est une tendance officielle du régime, et elle est devenue l’une des plus importantes, des priorités importantes de la politique étrangère algérienne, pour ne pas dire qu’elle est le dossier principal de cette politique et de la diplomatie algérienne sous tous ses aspects dans tous les forums et rencontres régionales et internationales ».

Il souligne à cet égard sur le fait que parmi les trois séminaires organisés par cette session de la réunion des ministres des Affaires étrangères Afrique-Nordiques, il y avait un séminaire sur « La paix et la sécurité et la promotion du dialogue pour la résolution des conflits », notant qu’« le pays hôte ne s’est pas mis au niveau des axes de la session, en invoquant la valeur du dialogue comme mécanisme de résolution des conflits ».

En effet, le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie a plutôt consacré à l’évènement un discours d’ouverture d’incitation et d’insultes envers un pays voisin, qui lui est uni par nombre de valeurs communes ».

Nabil Al-Andalousi, pour conclure, a indiqué que « l’Algérie n’a pas réussi à obtenir des gains diplomatiques ni à mobiliser des soutiens pour sa thèse du sécessionnisme, contrairement à la performance distinguée de la diplomatie marocaine, encadrée par les directives et la vision Royales. C’est ce qui accroît la colère et la rage du régime militaire algérien ».

Pour sa part, Al-Abbas El Ouardi, professeur de sciences politiques à la Faculté de droit de Rabat (Université Mohammed V), a déclaré que la façon dont le ministre algérien des Affaires étrangères a traité le dossier du Sahara qui n’est pas inscrit à l’ordre du jour lors de cette réunion « détruit la crédibilité et le sérieux de cette réunion et la sort de son contexte ».

Cette démarche, dit-il, « appelle à la condamnation des pays participant à la réunion pour l’avoir exploitée afin d’attaquer le Maroc et contourner l’ordre du jour préalablement spécifié et convenu ». Le professeur de sciences politiques à la Faculté de droit de Rabat indiqué que « la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays d’Afrique et d’Europe du Nord ne discute pas de points qui relèvent des couloirs des Nations Unies, comme la question du Sahara marocain, dans laquelle ont été émises des résolutions du Conseil de sécurité, dont la plus récente consacre le succès de la diplomatie marocaine ».

Le régime militaire d’Alger a, encore une fois, raté une bonne occasion de se taire.

hespress

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