Face à la dette abyssale de SFR (environ 24 milliards d’euros), Altice recherche désespérément des solutions pour redresser la barre. D’après des informations de la Tribune, la maison mère de l’opérateur a approché certains concurrents, notamment Bouygues et Free, pour discuter d’une éventuelle prise de participation.
Depuis ces derniers mois, Altice traverse une période de crise. Le géant des télécoms est tout d’abord fragilisé par le scandale autour du bras droit de Patrick Drahi : Armando Pereira. A la mi-juillet 2022, le cofondateur du groupe a été arrêté au Portugal, la justice le suspectant de corruption.
Côté finances, les choses ne vont guère mieux avec une dette du groupe avoisinant les 60 milliards d’euros. SFR est en majeure partie responsable de la mauvaise santé économique de la compagnie, avec une dette estimée à 24 milliards d’euros. Pour Altice, il devient donc urgent de trouver de l’argent pour redresser la situation et assurer ses échéances financières.
ALTICE (SFR) CHERCHE DU SOUTIEN AUPRÈS DE BOUYGUES ET FREE
Et comme le rapportent nos confrères de la Tribune, toutes les solutions sont envisagées par le groupe, y compris un partenariat avec d’éventuelles concurrents du secteur. En effet, les équipes juridiques et financières d’Altice ont contacté d’après le journal celles de Bouygues et Free pour discuter d’une éventuelle prise de participation dans le capital de SFR.
Pour le propriétaire du carré rouge, l’idée est tout d’abord de savoir si une telle opération est possible (la question d’une vente intégrale de l’opérateur n’est pas encore sur la table). Dans le meilleur des mondes, Altice espère pouvoir récupérer pas moins de 3 milliards d’euros avec cette opération, de quoi répondre aux premières exigences du remboursement de la dette de SFR.
Toujours selon la Tribune, Free a d’abord été approché cet été, puis Bouygues par la suite. Les deux opérateurs n’auraient pas démontré un grand intérêt pour la proposition d’Altice. Il faut reconnaître que le contexte n’est pas vraiment favorable à une consolidation des télécoms. Ce genre de projets n’est pas apprécié par la Commission européenne. Pour l’institution, les fusions dans ce secteur vont à l’encontre de l’intérêt des utilisateurs, puisqu’elles limitent fatalement le jeu de la concurrence.
La Tribune