Entre 2021 et 2022, le taux d’emploi des immigrés a atteint le plus haut niveau jamais observé dans l’ensemble des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), hormis en Pologne, qui a connu un afflux de réfugiés en provenance d’Ukraine, pays limitrophe, annonce lundi l’OCDE dans son rapport “Perspectives des migrations internationales 2023″.
“Le taux d’emploi des immigrés a atteint 72,3% dans les pays de l’OCDE en 2022, rattrapant presque celui de la population née dans le pays”, précise l’institution dans un communiqué de presse diffusé lundi.
En Belgique, ce taux est de 61,5% et constitue l’un des plus mauvais résultats de la zone OCDE. Seule la Grèce (60,9%) fait moins bien au cours de la même année alors qu’elle a observé la plus forte progression (+6 points de pourcentage).
L’organisation économique pointe “des pénuries généralisées de main-d’œuvre et de compétences” comme l’une des principales raisons de la recrudescence globale du nombre d’immigrés sous emploi. “L’amélioration de la situation sur le marché du travail a été particulièrement marquée chez les femmes immigrées, ce qui a réduit l’écart avec les hommes dans plusieurs pays”, même si cette tendance ne s’est pas confirmée en Europe, fait-elle remarquer.
“Plus exposés au risque de chômage de longue durée”
En parallèle, le taux de chômage des immigrés au sein de l’OCDE a sensiblement diminué. Cependant, il reste généralement plus élevé que pour les personnes nées dans le pays, à l’exception des États-Unis (-0.4 point) et l’Australie (-0.3 point), relève l’organisation.
Par ailleurs, “les immigrés restent plus exposés au risque de chômage de longue durée que les personnes nées dans le pays”, ajoute l’institution. “Dans six pays de l’OCDE sur dix, le taux de chômage de longue durée des premiers dépassent celui des seconds. L’écart est particulièrement important en Suède (+20.2 points), au Luxembourg (+18.9 points) et en Belgique (+16.7 points).”
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