Gustavo Petro, le premier président de gauche de Colombie, est en route pour une visite officielle de trois jours en Chine. Il y rencontrera ce mercredi 25 octobre Xi Jinping qui en avril déjà recevait le président brésilien Lula da Silva, en septembre le Vénézuélien Nicolas Maduro et le Chilien Gabriel Boric la semaine dernière.
Cette visite, sur invitation du président Xi Jinping, aura lieu du 24 au 26 octobre, a indiqué une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying. Le président Xi Jinping organisera une cérémonie de bienvenue et un banquet pour son homologue colombien. « Les deux chefs d’État auront des discussions pour élaborer un plan pour le développement des relations Chine-Colombie dans la nouvelle ère, et assisteront conjointement à une cérémonie de signature de documents de coopération », a précisé Mao Ning, une autre porte-parole du ministère.
Entre Gustavo Petro et Xi Jinping, les sujets ne manquent pas : les deux hommes vont parler de la transition énergétique et de la lutte contre la pauvreté, des dossiers prioritaires pour Gustavo Petro. Mais ils vont aussi parler du commerce, des routes de la soie, d’infrastructures et du Proche-Orient, précise notre correspondante à Bogota, Maire-Ève Detoeuf.
Gustavo Petro qui rêve d’un monde multipolaire, entend faire savoir aux Américains que la Colombie n’est plus l’allié inconditionnel qu’elle a été alors que le 3 novembre prochain, il rencontrera le président américain Joe Biden.
La construction du métro de Bogota
Mais, la géopolitique n’est pas ce qui intéresse le plus les médias colombiens, le vrai sujet, c’est celui du métro de Bogota. En 2012, Gustavo Petro qui était alors maire de la capitale, lance le projet d’un métro souterrain. Son successeur de droite opte pour un métro aérien et passe un contrat avec deux entreprises chinoises.
La maire actuelle Claudia Lopez a respecté les engagements pris et les travaux ont démarré. Mais Gustavo Petro veut demander à Xi Jinping de revenir sur ce qui a été signé et de construire son métro souterrain. L’opposition proteste, les urbanistes aussi.
RFI