Le président Emmanuel Macron est arrivé mardi 24 octobre à Tel-Aviv pour exprimer la « pleine solidarité » de la France avec Israël après l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas qui a fait plus de 1 400 morts le 7 octobre. Il a rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu en appellant à « une relance décisive du processus politique avec les Palestiniens ».
À l’aéroport de Tel-Aviv mardi matin, dès sa descente d’avion à huis clos, le président Macron a rencontré des familles de Français ou de Franco-israéliens tués dans l’attaque ou retenus otages dans la bande de Gaza. La rencontre a duré un peu plus d’une heure, chaque famille était dans une alcôve, dans un salon de l’aéroport, précise notre envoyée spéciale en Israël, Valérie Gas. La famille de Mia Shem, une otage franco-israélienne dont une vidéo a été diffusée la semaine dernière par le Hamas, était présente.
Au moins 30 ressortissants français ont été tués, le plus lourd bilan dans une attaque depuis celui du 14 juillet 2016 à Nice – faisant 86 morts – dans le sud de la France, et neuf sont portés disparus, dont une otage sûre et plusieurs autres probablement détenus par le Hamas à Gaza.
Le chef de l’État français devrait aussi appeler à « préserver les populations civiles » à Gaza tandis qu’Israël y a engagé des frappes aériennes massives en riposte à l’attaque avec l’objectif affiché de « détruire » le Hamas, a indiqué l’Élysée. Il va notamment plaider pour une « trêve humanitaire » afin de permettre l’accès de l’aide à Gaza, sous blocus complet, et la sortie de ce territoire des otages pris par le Hamas lors de l’attaque, a indiqué l’Élysée.
Le président français, Emmanuel Macron, a appelé à ne pas « élargir le conflit » entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, estimant que la libération des otages retenus à Gaza était « le premier objectif » sans aucune distinction, lors d’une rencontre avec son homologue israélien, Isaac Herzog.
Après son entretien avec le Premier ministre Benyamin Netanyahu, le président français, Emmanuel Macron, a appelé « à une relance décisive du processus politique avec les Palestiniens » et en discutera mardi à Ramallah avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et mercredi avec plusieurs dirigeants de la région. La rencontre entre les deux dirigeants au siège de l’Autorité palestinienne à Ramallah « doit commencer à 17h30 » (14h30 TU), selon des responsables au bureau de Mahmoud Abbas.
Éviter l’escalade
Emmanuel Macron apelle à éviter une escalade dans la région. Le président français, Emmanuel Macron, a appelé mardi « le Hezbollah, le régime iranien, les Houthis au Yemen » à « ne pas prendre le risque inconsidéré d’ouvrir de nouveaux fronts », alors que la situation est très tendue à la frontière avec le Liban. Le chef de l’État français va également proposer de relancer un « véritable processus de paix » pour la création d’un État palestinien, avec en contrepartie l’engagement des pays de la région pour « la sécurité d’Israël ».
Le chef de l’État se rend en Israël après le président américain Joe Biden, le chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre britannique Rishi Sunak et la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Il a martelé qu’il effectuerait un tel voyage s’il pouvait être « utile » à la région.
AFP