Le PSG, qui accueille l’AC Milan mercredi soir avant de s’y rendre le 7 novembre, joue déjà son avenir européen. Cette double confrontation face aux Rossoneri s’annonce décisive pour les Parisiens – une victoire et une défaite pour le moment – dans un « groupe de la mort » où chaque faux pas s’annonce désormais fatal.
L’heure de vérité, déjà, pour le PSG. Avec trois points au compteur en Ligue des champions, les Parisiens abordent leur double confrontation contre l’AC Milan avec l’obligation de marquer des points s’ils veulent s’extraire du « groupe de la mort » – qui compte aussi le Borussia Dortmund et Newcastle.
Kylian Mbappé et ses coéquipiers jouent leur avenir européen dès mercredi 25 octobre au soir face au Rossoneri, après avoir subi la loi d’un Newcastle euphorique à domicile (4-1), le 4 octobre. Une défaite qui ne doit pas non plus faire oublier le premier match solide contre le Borussia Dortmund (2-0) en première journée.
Pas de panique pour l’instant : le PSG est deuxième de son groupe (3 points), derrière les Magpies (4 points) et devant l’AC Milan (2 points) et Dortmund (1 point). Mais le « groupe de la mort » tient ses promesses, puisqu’après un début de saison de rodage chacune de ses équipes est en forme – même Dortmund, avec cinq victoires d’affilée en Bundesliga – et postule à l’une des deux places qualificatives pour les huitièmes de finale.
Certes, l’AC Milan a trébuché à San Siro contre la Juventus Turin dimanche (0-1). Mais les Rossoneri sont deuxièmes de Série A, à un petit point de l’Inter Milan, le rival contre lequel ils ont perdu leur seul autre match de la saison.
« Presque des matches à élimination directe »
Mercredi, les internationaux français Olivier Giroud et Théo Hernandez – qui retrouvera son frère Lucas Hernandez, au PSG – arrivent à Paris avec l’intention de prendre au moins un point après leur départ mitigé de deux matches nuls (0-0) contre Newcastle et Dortmund. Et ils tenteront d’impressionner les Milanais dans leur mythique stade San Siro lors de la revanche qui suivra, le 7 novembre.
La double confrontation est « un tournant » dans ce « groupe de la mort », selon l’entraîneur parisien Luis Enrique : « On dirait presque des matches à élimination directe, on ne saura pas jusqu’à la dernière journée qui va se qualifier, c’est vraiment deux matches vitaux qui vont conditionner les dernières journées. »
« On ne doit pas faire l’erreur de penser à cette double confrontation », tempère cependant le gardien du PSG et ancien gardien de l’AC Milan, Gianluigi Donnarumma. « Ce sont deux matches très compliqués, je ne sais pas s’ils seront décisifs mais très importants, ça c’est sûr. C’est une grande équipe, ils ont l’habitude de jouer la Ligue des champions. »
Les Milanais semblent avoir avoir renoué avec leur prestigieuse histoire – sept titres de Ligue des champions –, forts d’une demi-finale dans cette compétition la saison dernière, exercice où le club a dégagé un bénéfice pour la première fois en 17 ans (6,1 millions d’euros).
L’AC Milan a aussi l’histoire pour lui côté confrontations directes, puisqu’en dehors de deux matches nuls en 2001, il avait éliminé le PSG en demi-finales de la C1 1994-1995 (2-0 et 1-0). Un souvenir d’autant plus cuisant pour le club de la capitale que son adversaire avait attiré son meilleur joueur George Weah au mercato suivant.
Le fiasco des quatre attaquants face à Newcastle
Pour cette édition 2023, le PSG jouit tout de même du statut de favori, emmené par un Kylian Mbappé qui a retrouvé ses sensations récemment avec trois buts au cours des deux matches de la France lors de la trêve, et un but et une passe décisive contre Strasbourg samedi dernier (3-0).
Ce match de Ligue 1 a d’ailleurs rassuré Luis Enrique sur la profondeur de son banc, avec les performances convaincantes de ses compatriotes espagnols Fabian Ruiz et Carlos Soler, tous deux buteurs au Parc des Princes.
Mercredi soir, le coach devrait aligner une forme d’équipe type, à savoir celle qui a gagné contre Dortmund et à Rennes (3-1), avec trois profils de milieux de terrain dont Vitinha. L’idée de titulariser quatre attaquants (Mbappé, Kolo Muani, Ramos et Dembélé) avait tourné au fiasco à Newcastle.
Mais seul Luis Enrique sait précisément s’il s’agira d’un 4-3-3, d’un 4-4-2 ou d’un 4-2-4, lui qui aime brouiller les pistes et faire spéculer les observateurs.
Ceux du Collectif des ultras parisiens (CUP) ont en tout cas pris la mesure de l’enjeu et seront chauds bouillants, écrivant sur X : « Il ne sera pas tolérable de ne pas se donner à 10 000 % pour ce match. »
AFP