Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi, soutenues par un retour modéré de l’appétit au risque, mais les gains ont été plafonnés par l’attentisme des investisseurs et l’incertitude géopolitique.
À Paris, le CAC 40 a pris 0,63% à 6.893,65 points, tandis que le Dax allemand s’octroyait 0,54% et le Footsie britannique 0,2%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 0,58%, contre 0,39% pour le FTSEurofirst 300 et 0,44% pour le Stoxx 600.
Les actifs risqués se sont repris après avoir nettement décliné la semaine dernière, l’indice Stoxx 600 s’étant affaissé sur les cinq séances précédant celle de mardi.
Le repli des cours du pétrole et l’érosion des rendements longs en Europe contribuent à soutenir les actions.
Les tensions géopolitiques et des taux souverains à un niveau record ont diminué l’appétit pour le risque tout en poussant les valorisations à la baisse, afin de refléter la hausse des rendements obligataires.
Les investisseurs se positionnent pour des taux restrictifs plus longtemps qu’anticipé, car la résistance de l’économie américaine au durcissement sans précédent de la politique monétaire de la Réserve fédérale fait craindre une persistance, voire une reprise, des pressions inflationnistes.
A ce titre, les nombreuses publications de résultats et d’indicateurs attendus cette semaine pourraient décider de la direction des marchés actions dans les prochaines semaines. Quatre des « sept magnifiques », sept entreprises dont la performance a contribué pour beaucoup à la hausse des marchés actions américains en 2023, publient ainsi leurs résultats cette semaine -ceux de Microsoft et d’Alphabet sont attendus mardi après la clôture.
Côté indicateurs, le PIB au troisième trimestre et l’inflation aux Etats-Unis sont attendus jeudi et vendredi, et toute surprise à la hausse, qui témoignerait d’une résistance indue de l’activité, pèserait sur les cours.
La réunion de la Banque centrale européenne, jeudi, celle de la Fed, le 1er novembre, et de la Banque d’Angleterre le 2 novembre, incitent par ailleurs à la prudence.
VALEURS
Hermès a fait état mardi d’une croissance organique de son chiffre d’affaires en ralentissement au troisième trimestre mais supérieure aux attentes, avec une progression des ventes à taux de changes constants de 15,6%, à 3,13 milliards d’euros. Le titre a pris 2,78% et a entraîné dans sa hausse les valeurs du luxe à Paris: LVMH s’est octroyé 1,73% et Kering 0,98%.
Michelin a perdu 0,97% avant la publication de ses résultats, attendue après la clôture.
Virbac s’est envolé de 11,24%, entête du SBF120, après que l’entreprise pharmaceutique vétérinaire française a relevé ses prévisions pour l’année en cours et annoncé un chiffre d’affaires en hausse pour le troisième trimestre.
Logitech a bondi de 10,57% après que le fabricant d’équipement informatique a annoncé une amélioration de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre et revu à la hausse ses prévisions pour l’ensemble de l’année 2023/24. Le groupe s’attend désormais à un chiffre d’affaires de 4 à 4,15 milliards de dollars sur l’année, contre une prévision précédente de 3,8 à 4 milliards de dollars.
Barclays a abandonné 6,53%, parmi les pires performances du Stoxx 600, après avoir laissé entendre mardi qu’elle engagerait une réduction importante de ses coûts plus tard cette année en raison de pressions sur ses marges et malgré un bénéfice avant impôts pour le troisième trimestre légèrement au-dessus des attentes. Le secteur des banques en Europe s’est replié de 0,97%
Wall Street est en hausse à l’heure de la clôture en Europe, mais demeure focalisée sur la publication des résultats de Microsoft et Alphabet après la clôture.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une progression de 0,6% pour le Dow Jones, contre 0,58% pour le Standard & Poor’s 500 et 0,55% pour le Nasdaq Composite.
TAUX
Les rendements en Europe déclinent, les investisseurs se positionnant après des indicateurs PMI confirmant le ralentissement de l’activité en zone euro.
A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans avançait de 3,2 pb à 4,8695%, tandis que le taux à deux ans se renforçait de 5,5 pb à 5,1162%.
Le rendement du dix ans allemand a abandonné 3,4 pb à 2,832%, tandis que celui du taux à deux ans s’est replié de 2,8 pb à 3,157%.
CHANGES
Le dollar bondit, soutenu par des indicateurs PMI manufacturiers américains sortis de cinq mois de contraction en octobre, et une légère progression des indicateurs PMI des services. A l’inverse, les devises du Vieux Continent déclinent après des indicateurs PMI en contraction.
Le dollar se hisse de 0,71% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro cède 0,74% à 1,0589 dollar. La livre sterling recule de 0,69% à 1,2163 dollar.
PÉTROLE
Le brut est en net repli, après des indicateurs PMI en contraction en zone euro, qui font craindre une baisse de la demande. Par ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie a publié mardi un rapport indiquant un repli de la demande mondiale de pétrole à partir de 2030.
Le Brent recule de 2,07% à 87,97 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s’affaissant de 2,29% à 83,53 dollars.
reuters