Contre le harcèlement scolaire, un questionnaire à remplir à la rentrée de novembre du CE2 au lycée

Du CE2 au lycée, tous les élèves seront invités à remplir une grille d’évaluation visant à détecter les situations de harcèlement scolaire. Deux heures seront banalisées.

Un questionnaire anonyme pour évaluer s’ils sont victimes de harcèlement scolaire. C’est ce que tous les élèves à partir du CE2 seront invités à remplir en novembre, a indiqué mardi 24 octobre le ministère de l’Éducation nationale.

Les élèves de CE2, CM1, CM2, des collèges et des lycées « se verront proposer de remplir une grille d’auto-évaluation non nominative visant à évaluer s’ils sont susceptibles d’être victimes de harcèlement scolaire. Deux heures du temps scolaire seront banalisées à cette fin, entre le jeudi 9 novembre (date de la journée nationale de lutte contre le harcèlement, ndlr) et le mercredi 15 novembre ».

Ce temps, « dont l’organisation pratique est à l’initiative de chaque école, collège et lycée, sera l’occasion de mettre l’accent sur la prévention et la détection des situations de harcèlement », précise le ministère, qui a envoyé aux chefs d’établissements trois questionnaires différents élaborés avec des experts et adaptés à chaque niveau (CE2 à CM2, collège et lycée).

Les élèves rempliront cette grille « prioritairement » avec leur professeur principal en collège et lycée, est-il précisé. Elle comporte quatre groupes de questions : « avant d’aller à l’école », « à l’école », « sur internet ou sur les écrans » et « Comment te sens-tu ? » en élémentaire (33 questions au total), et des thèmes similaires pour le collège et le lycée (44 questions à chaque fois).

« As-tu peur d’aller au collège à cause d’un ou plusieurs élèves ? »
Les collégiens se voient par exemple demander s’ils ont « peur d’aller au collège à cause d’un ou plusieurs élèves », s’ils ont « menti pour rester chez (eux) », s’ils ont « été mis(e) à l’écart dans la cour par un ou plusieurs élèves », s’ils mangent « seul(e) à la cantine », si des élèves « font courir des rumeurs sur (eux) » ou les ont « bousculés volontairement ».

Il leur est également demandé s’ils ont reçu « des messages insultants ou menaçants » sur internet ou les réseaux sociaux, si « des photos ou messages circulent » sur eux sans leur accord, ou encore s’ils ont « du mal à faire (leurs) devoirs », à « s’endormir » ou ont « mal au ventre ou à la tête » à cause de ce qu’ils vivent au collège.

Dans le courrier envoyé aux chefs d’établissements, le ministère demande de mener également une autre « action prioritaire » : « l’inscription obligatoire » de leur école ou établissement sur la plateforme qui coordonne le programme Phare de lutte contre le harcèlement scolaire du ministère, mis en place depuis 2019.

Le gouvernement a dévoilé fin septembre un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire, promettant une « mobilisation générale » contre ce « phénomène massif ».

AFP

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