Loi anti-homosexualité en Ouganda : Kampala se moque des USA après un avis du département d’État

En mai dernier, le président ougandais Yoweri Museveni avait promulgué une loi anti-homosexualité qui prévoyait des peines d’emprisonnement et même la peine de mort contre les auteurs de ce « crime ». Ce texte avait été dénoncé par les États-Unis. Le président Joe Biden a même appelé à son abrogation.

La loi anti-gay, un risque pour les investissements ?

Le lundi 23 octobre dernier, le département d’État américain a, dans un communiqué, appelé les investisseurs potentiels à prendre en compte la « corruption endémique » en Ouganda et « la violation des droits humains qui risque d’être exacerbée par la sévère loi anti-homosexualité « . D’après l’institution, cette loi « inclut les restrictions aux libertés d’expression et de réunion pacifique et exacerbe les problèmes concernant le respect des baux et des contrats de travail ».

« Risibles »

Hier mardi 24 octobre, l’Ouganda s’est ouvertement moqué de cet avertissement de l’oncle Sam. « Des avis de cette nature sont risibles, car ils ne correspondent pas à la réalité sur le terrain », a déclaré le ministre ougandais de l’Information Godfrey Kabbyanga à l’AFP.

L’Ouganda ne « s’est pas pour autant effondré »

Il a invité les investisseurs américains à l’ignorer. La loi contre l’homosexualité est « dans l’intérêt de notre pays, de notre peuple, et non de celui d’un autre pays ou entité, et les Ougandais en sont satisfaits », a-t-il poursuivi.

M. Kabbyanga, a pour finir, rappelé que les USA ne sont pas à leur premier avis négatif sur l’Ouganda, mais son pays, ne « s’est pas pour autant effondré ». Au contraire, « il progresse fortement ».

seneweb

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