La comédie « Rasta Rockett » qui fête ses 30 ans est diffusée ce dimanche 22 octobre sur M6. D’après les révélations du casting, Disney aurait fait pression sur le réalisateur Jon Turteltaub et les acteurs pour leur « accent trop marqué ».
En ce mois d’octobre 2023, la comédie culte, Rasta Rockett fête ses 30 ans. Pour l’occasion, W9 le rediffuse ce dimanche 22 à 21 heures. Sorti en 1993, ce film Disney est inspiré de l’incroyable histoire vraie de l’équipe de bobsleigh jamaïcaine, qui a participé aux Jeux olympiques d’hiver de 1988.
À cette occasion, le réalisateur Jon Turteltaub et une partie des acteurs ont raconté le tournage difficile qu’ils ont subi à cause de la pression exercée par Disney. Ils confient au média The Independent comment, en cours de production, le scénario initial a été transformé en un film « américanisé ».
Disney craignait que l’accent jamaïcain des acteurs ne soit trop prononcé. Le président du studio d’alors, Jeffrey Katzenberg avait exigé lors d’un appel téléphonique avec Jon Turteltaub de remédier à cela. « Il a dit : ’Si vous ne parvenez pas à ramener ces accents vers quelque chose que je peux comprendre clairement, je trouverai un réalisateur qui y arrivera… » raconte le réalisateur.
Le jour suivant Jon Turteltaub a demandé à ses acteurs avec ironie de parler comme « Sébastien le crabe de La Petite Sirène » sous peine de se faire virer. Ce qu’ils n’ont évidemment pas fait, mais le message était compris. Ils ont donc fait en sorte de proposer « une version américanisée du film que les gens du monde entier pourront comprendre ».
Cette version aujourd’hui connue de tous, est en vérité bien différente du scénario original. Rawle D. Lewis, qui jouait Junior Bevil, révèle qu’« avant que Disney n’en fasse un film familial, il y avait de la drogue, du racisme et les personnages couchaient beaucoup. »
Rasta Rockett, un film avant-gardiste
L’interprète de Derice Bannock, Leon, était conscient de l’impact du film au moment du tournage. Il était partagé entre faire son travail et rester authentique : « Ils voulaient que je ressemble à un Aladdin noir ! Ils voulaient une version Disney. »
Ayant vécu une partie de sa vie en Jamaïque, ce rôle était pour lui déterminant « l’idée que nous représentions la Jamaïque de façon si progressiste et que nous laissions les gens entrevoir une culture qu’ils ignoraient complètement était importante » explique Leon à The Independent.
Malgré son succès, Jon Turteltaub avoue qu’il « n’aurait pas dû accepter de réaliser Rasta Rockett… »
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