Un accord de paix pourrait être conclu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan « dans les prochains mois », espère le Premier ministre arménien Nikol Pachinian. En septembre, les forces militaires de Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, s’emparait de la région du Haut-Karabakh où habitaient plus de 100.000 arméniens.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a affirmé jeudi espérer un accord de paix avec l’Azerbaïdjan « dans les prochains mois », après la victoire militaire en septembre de Bakou contre les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh. « Nous travaillons actuellement avec l’Azerbaïdjan sur un projet d’accord de paix et de régulation de nos relations. J’espère que ce processus se terminera avec succès dans les prochains mois », a affirmé Nikol Pachinian, lors d’une conférence dans la capitale géorgienne Tbilissi.
Le dirigeant arménien a également espéré des progrès « dans un futur proche » pour rouvrir « aux citoyens de pays tiers et aux détenteurs de passeports diplomatiques » la frontière entre l’Arménie et la Turquie, fermée depuis les années 1990.
Fuite de plus de 100.000 personnes vers l’Arménie
Précédemment, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, avait affirmé qu’un accord de paix avec Erevan pourrait être signé avant la fin de l’année. Les propos plutôt optimistes de Nikol Pachinian interviennent alors que de nombreux responsables arméniens craignent que Bakou, mieux armé et fort de son alliance avec la Turquie, puisse lancer une offensive militaire majeure contre l’Arménie.
Les deux pays se vouent une haine tenace et se sont affrontés lors de deux guerres pour le contrôle du Haut-Karabakh, l’une entre 1988 et 1994 et l’autre à l’automne 2020. Puis en septembre 2023, l’Azerbaïdjan a réussi une reconquête militaire éclair de l’intégralité du territoire séparatiste.
La quasi-totalité de la population arménienne de la région, plus de 100.000 personnes sur les 120.000 officiellement recensées, a depuis fui vers l’Arménie. Divers formats de pourparlers existent entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, notamment sous l’égide de Moscou et des Occidentaux, mais jusqu’ici aucun accord n’a été trouvé.
AFP