Guerre en Ukraine : la Slovaquie annonce l’arrêt des livraisons d’armes à Kiev

Après la récente victoire du populiste Robert Fico aux élections législatives slovaques, la présidente du pays Zuzana Čaputová a nommé mercredi un nouveau gouvernement de coalition. Ce changement de gouvernance a directement modifié la politique étrangère de la Slovaque vis-à-vis de l’Ukraine.

Le nouveau Premier ministre slovaque Robert Fico a annoncé jeudi l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine, limitant le soutien à son voisin à l' »aide humanitaire et civile ». « Nous considérons l’aide à l’Ukraine uniquement comme une aide humanitaire et civile, nous ne fournirons plus d’armes à l’Ukraine », a-t-il déclaré, au lendemain de sa nomination à la tête d’un gouvernement de coalition associé à un parti d’extrême droite prorusse. Cette coalition disposera d’une majorité de 79 députés sur les 150 que compte le parlement.

Aucune raison de soutenir les sanctions contre la Russie
« La guerre en Ukraine n’est pas la nôtre, nous n’avons rien à voir avec cette guerre », a assuré Robert Fico. Selon lui, « l’arrêt immédiat des opérations militaires est la meilleure solution pour l’Ukraine. L’UE devrait passer du statut de fournisseur d’armes à celui d’artisan de la paix ».

Lors de ses déclarations devant les députés, celui qui a déjà occupé le même poste à deux reprises, a aussi annoncé qu’il ne soutiendra pas de nouvelles sanctions contre la Russie « tant que nous n’aurons pas analysé leur impact sur la Slovaquie. Si de telles sanctions doivent nous nuire, comme c’est le cas pour la plupart des sanctions, je ne vois aucune raison de les soutenir », a-t-il insisté.

Une incidence minime ?
Le Kremlin a de son côté jugé jeudi que la décision de la Slovaquie d’arrêter de livrer des armes à l’Ukraine n’allait guère changer le conflit, vu la part minime de ce pays dans les livraisons occidentales d’armes à Kiev.

« La part de la Slovaquie dans les livraisons d’armes (à Kiev, ndlr) n’était en effet pas si grande, et c’est pourquoi cela ne va guère affecter tout le processus », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avant d’accuser une fois encore les États-Unis d’alimenter le conflit en aidant l’Ukraine.

europe1

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