Le chef de l’État est attendu début novembre au Kazakhstan, a annoncé jeudi la présidence de la première économie d’Asie centrale, alliée de la Russie mais qui cherche à renforcer ses liens avec l’Union européenne depuis l’invasion russe de l’Ukraine.
« Le 1er novembre, à l’invitation du président Kassym-Jomart Tokaïev, le président français Emmanuel Macron se rendra au Kazakhstan en visite officielle », a annoncé sur Telegram le service de presse du dirigeant kazakh, qui avait effectué en novembre une visite similaire à Paris.
D’après la même source, les deux hommes mèneront des négociations sur le « renforcement de la coopération commerciale, économique, d’investissement et énergétique » et aborderont diverses questions « internationales et régionales ».
Rapprochement avec l’Union européenne
Allié de la Russie et se rapprochant de la Chine et de la Turquie, le Kazakhstan, neuvième pays le plus vaste au monde, essaie de diversifier ses partenariats, profitant de sa position stratégique entre l’Europe et l’Asie.
Cette tendance s’est renforcée depuis l’invasion russe de l’Ukraine, qui a érodé l’influence traditionnelle de Moscou sur l’Asie centrale et permis à l’Union européenne de raffermir ses liens avec les cinq ex-républiques soviétiques de la région.
Lors de la visite du président Tokaïev à Paris, les deux parties s’étaient engagées à « développer leur coopération dans le domaine des matières premières critiques », alors que le Kazakhstan exporte vers l’Europe une partie de ses larges ressources naturelles, comme le pétrole et l’uranium.
Un président qui a réprimé violemment des émeutes
Et la France a cette année assuré être prête à participer à la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan, dont le réseau énergétique hérité de l’époque soviétique est insuffisant pour combler les besoins croissants du pays.
La scène politique kazakhe reste cependant verrouillée, malgré des réformes depuis l’arrivée au pouvoir du dirigeant Tokaïev, réélu sans concurrence en novembre dernier.
En janvier 2022, des émeutes avaient été réprimées dans le sang au Kazakhstan, faisant officiellement 238 morts.
AFP