Bloqué dans la bande de Gaza depuis les attaques du Hamas le 7 octobre dernier, Oday, un chauffeur VTC français, a lancé un appel sur notre antenne aux autorités françaises pour faire en sorte qu’il puisse quitter ce territoire bombardé sans relâche.
« La situation est vraiment critique. » Depuis 20 jours, Oday ne peut pas sortir de la bande de Gaza. Arrivé il y a un mois pour se marier, ce chauffeur VTC français d’Aix-les-Bains (Savoie) doit désormais se réfugier à Rafah, au sud du petit territoire de 362km2 pilonné sans relâche par l’armée israélienne depuis les attaques sanglantes du Hamas sur le sol de l’État hébreu le 7 octobre dernier.
Comme Oday, ils sont 53 autres Français bloqués dans la bande de Gaza. Le chiffre donné par Emmanuel Macron lors d’un discours au Caire ce mercredi 25 octobre englobe des humanitaires, mais aussi des employés de l’Institut français à Gaza et des binationaux, selon Franceinfo.
Au total, le chef de l’État a indiqué que la France souhaitait protéger « près de 170 Français, personnels de notre institut et ayants droit ». « Nous sommes en train de consolider un protocole avec l’Égypte pour l’évacuation de nos ressortissants et des personnes que nous voulons protéger dans la bande de Gaza », a-t-il annoncé depuis le Caire.
« C’est angoissant »
Démuni, et témoin encore mercredi d’un bombardement à 500 mètres de lui, Oday « espère que monsieur Macron pourra faire quelque chose ». « J’ai espoir en lui », a-t-il ajouté sur BFMTV. Pour l’heure, il reste en contact avec le consulat à Jérusalem et avec la cellule de crise à Paris.
« Mais malheureusement, ils ne peuvent rien car la frontière (avec l’Égypte, NDLR) est vraiment fermée », a-t-il déploré sur notre antenne.
« Ils m’ont contacté, ont pris mes coordonnées GPS et m’ont dit: ‘On reste toujours en contact avec vous et dès qu’il y a des nouvelles d’ouverture de la frontière on va vous évacuer au plus vite’, a-t-il confié. Mais, pour le moment, il n’y a aucune porte de sortie. »
Alors, Oday prend son mal en patience dans son territoire natal où « il n’y a aucun endroit sûr ». « C’est angoissant. J’ai peur. C’est la première fois que je retourne à Gaza et ça sera la dernière. »
Il a conclu: « La Palestine, c’est comme ma mère – je suis né à Gaza – et la France, c’est comme mon père, elle m’a pris dans ses bras. J’ai mes copains, mes collègues, mon travail… Je ne me sens chez moi qu’en France aujourd’hui. »
La situation humanitaire dramatique à Gaza préoccupe également la communauté internationale. Selon l’Organisation mondiale de la santé, six hôpitaux ont déjà fermé, faute de carburant, dans la bande de Gaza où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens dans des conditions désastreuses.
L’ONU réclame d’urgence la livraison de carburant pour faire fonctionner les générateurs dans les hôpitaux où affluent des milliers de blessés, pomper et purifier l’eau et faire circuler les camions.
bmftv