Le Congo Brazzaville accueille du 26 au 28 octobre 2023, le Sommet de trois grands bassins forestiers du monde. Lors de ce rassemblement l’Union africaine (UA) a appelé, vendredi 27 octobre 2023, les différents ministres et les bailleurs à mobiliser davantage de fonds en vue de sauvegarder les poumons de la planète.
Le sommet qui a pour mission de débattre de la gouvernance des écosystèmes forestiers face aux changements climatiques dans le monde se déroule en l’absence des hauts-représentants de l’Amazonie et du Bornéo-Mékong pourtant attendus.
Dans une salle archicomble où au moins 3 000 personnes (politiques, organisations internationales et non gouvernementales et de la société civile), ont pris place, la Commissaire de l’Union africaine en charge de l’économie rurale et à l’agriculture, Josefa Sacko, n’y est pas allée par quatre chemins. « Nous avons besoin de financements pour pouvoir maintenir et conserver ces trois bassins. Nous devons donc avoir des activités (vraiment) dynamiques parce que nous rendons service à l’humanité », a-t-elle plaidé.
« Nous voulons un sommet de l’action. Il ne peut être autrement parce que nous portons (les trois bassins), (quelque) 80 % de la biodiversité forestière mondiale », avait déclaré un peu plus tôt Arlette Soudan Nonault, ministre congolaise de l’Environnement, à quelques heures de l’ouverture de la réunion, à laquelle prennent part au moins 14 chefs d’État, essentiellement africains.
« La collaboration inter-bassins forestiers tropicaux doit également favoriser la diversification de nos économies. Il est temps de repenser nos modèles économiques », suggère Anatole Collinet Makosso, le Premier ministre congolais. Il souhaite aussi que les trois bassins profitent de leurs atouts naturels en promouvant notamment l’agroforesterie, les énergies renouvelables, le tourisme ou encore la bio-économie.
La rencontre devrait permettre aux participants « d’enclencher un partenariat stratégique pour permettre aux pays de ces trois grands ensembles de peser dans les négociations internationales sur le climat », a ajouté la ministre congolaise de l’Environnement.
Arlette Soudan-Naunolt a affirmé que « 145 délégations officielles, 18 organisations internationales, 427 ONG, 123 représentants de la communauté scientifique, 254 de la jeunesse, 326 de la société civile et des peuples autochtones, 354 du secteur privé, ainsi que 14 chefs d’État ou de gouvernement » participeront à ces assises.
« Vous êtes venus à Brazzaville pour mettre en marche un mouvement historique et pour initier une coopération entre nos trois bassins à la hauteur de nos responsabilités et des défis qui se posent à nous », a-t-elle lancé aux participants.
Rappelons que c’est la deuxième fois que Brazzaville accueille ce sommet des bassins du Congo, de l’Amazonie et de Bornéo, après celui de mai 2011.
VivAfrik