Guerre Israël-Hamas : les campus universitaires en ébullition aux États-Unis

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les manifestations se multiplient aux États-Unis. Sur les campus universitaires, les rassemblements pro-Israël et ceux en soutien au peuple palestinien inquiètent de plus en plus. Des étudiants juifs font état d’une montée de l’antisémitisme, alors que parmi ceux qui soutiennent la Palestine, nombre d’entre eux sont dénoncés et exposés sur les réseaux sociaux. Nos Observateurs témoignent. 

Omar (pseudonyme) est président de « justice for Palestine » de l’université de Fordham, à New York. Il souhaite rester anonyme, car il dit craindre pour sa vie depuis qu’il a reçu des menaces de mort.  

Ce qui se passe, c’est un niveau supérieur de harcèlement. Aujourd’hui même, nous avons reçu une menace de mort à cause de l’un de nos événements. Or, tout ce qu’on a prévu c’est de distribuer des drapeaux palestiniens et de recommander aux gens de faire des dons à des collectes de fonds pour les enfants.

Je pense que les réactions négatives viennent de partout : ça vient des étudiants, ça vient des enseignants qui annulent des cours par crainte de ce qui va se passer lors des manifestations…. Notre conseillère d’orientation reçoit même des menaces de mort parce qu’elle est palestinienne.

Nous avions l’habitude de collaborer avec l’organisation des étudiants juifs parce qu’ils comprenaient que ce qui se passe en Palestine est un problème international. Cela n’a rien à voir avec une guerre ou un conflit religieux.

Mais désormais, cette organisation étudiante juive prend des positions anti-palestiniennes.

Michelle Deutchman travaille pour une organisation qui défend la liberté d’expression sur les campus. Elle explique pourquoi les universités américaines sont devenues le théâtre de telles tensions. 

Avec l’avènement des réseaux sociaux, certains discours, qu’ils soient horribles ou non, prennent de l’ampleur d’une manière que nous n’avons pas connue par le passé.

Je pense que le problème le plus important c’est qu’il y a beaucoup de personnes extérieures, de donateurs, d’anciens élèves, de membres du conseil d’administration qui essaient d’exercer leur influence.

À Harvard, ils font circuler des camions sur lesquels figurent les visages d’étudiants dont il n’ont pas apprécié leur discours.

Malheureusement, certaines pétitions demandaient la révocation d’étudiants ou d’administrateurs d’universités, au motif que les gens n’aimaient pas ce que ces administrateurs disaient ou pas.

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