Lawrence Faucette est mort six semaines après l’opération. Sa femme a affirmé que son époux « n’avait jamais imaginé qu’il survivrait aussi longtemps ».
La deuxième personne au monde à se voir greffer un cœur de porc génétiquement modifié est morte, a annoncé ce mardi 31 octobre l’école de médecine de l’université du Maryland. Le décès de Lawrence Faucette intervient six semaines après sa transplantation.
Cet Américain de 58 ans souffrait d’une insuffisance cardiaque et n’était pas éligible à une transplantation de cœur humain. Il est ainsi devenu le 20 septembre dernier la deuxième personne à recevoir un cœur de porc génétiquement modifié.
Selon l’école de médecine de l’université du Maryland, qui a procédé à la transplantation et son suivi, le cœur semblait en bonne santé pendant le premier mois mais a commencé à montrer des signes de rejet les derniers jours.
« Sa dernière chance »
L’épouse de Lawrence Faucette a affirmé que son mari « savait que le temps qu’il passait avec nous était court et que c’était sa dernière chance de faire quelque chose pour les autres ».
« Il n’avait jamais imaginé qu’il survivrait aussi longtemps », a-t-elle ajouté dans un communiqué publié par l’hôpital.
Dans les semaines qui ont suivi la transplantation, les médecins indiquaient que le patient faisait des progrès significatifs, notamment en participant à des séances de kinésithérapie et en passant du temps avec sa famille.
« La dernière volonté de Lawrence Faucette était que nous tirions le meilleur de ce que nous avons appris de notre expérience, afin que d’autres puissent se voir garantir une chance d’avoir un nouveau cœur lorsqu’un organe humain n’est pas disponible », a déclaré dans un communiqué le Dr Bartley Griffith.
Manque d’organes humains
La première greffe de cœur de porc a été réalisée par l’équipe du Maryland l’an dernier. Le patient, David Bennett, a survécu deux mois. Si les causes de la mort ne sont pas certaines, Bartley Griffith avait expliqué que le cœur de porc transplanté était infecté par un cytomégalovirus, un virus porcin.
De nombreux scientifiques espèrent que les xénogreffes (où donneur et receveur ne sont pas de la même espèce) pourront un jour pallier l’énorme pénurie de dons d’organes humains. Selon CNN, plus de 113.000 personnes attendent une greffe d’organe aux États-Unis, dont plus de 3300 ont besoin d’un cœur. L’association Donate Life America estime que 17 personnes meurent chaque jour dans l’attente d’un donneur.
bmftv