CANCER DE L’ENDOMÈTRE: LA FRANCE APPROUVE DE FAÇON ANTICIPÉE UN TRAITEMENT DE GSK

Les autorités sanitaires françaises ont annoncé mardi 31 octobre avoir approuvé, selon une procédure dite d’accès précoce, un traitement développé par le géant britannique GSK contre le cancer de l’endomètre.

« Depuis le 23 octobre, le médicament Jemperli -créé à partir de la molécule dostarlimab- est disponible en accès précoce pour les femmes qui présentent un cancer de l’endomètre avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant », a annoncé dans un communiqué l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Le cancer de l’endomètre, qui touche généralement les femmes après la ménopause, se développe dans la paroi interne de l’utérus, connue sous le nom d’endomètre.

10.000 CAS PAR AN
C’est l’un des cancers les plus fréquents, avec près de 10.000 cas par an en France, et, même s’il est de relativement bon pronostic par rapport à d’autres cancers féminins (col de l’utérus, ovaire…), il reste à l’origine de nombreux décès.

Le Jemperli, qui doit être administré de concert avec une chimiothérapie, a déjà été approuvé par d’autres autorités sanitaires pour traiter ce cancer, notamment aux Etats-Unis à la fin de l’été.

Un dossier est actuellement en cours d’examen par l’autorité du médicament de l’Union européenne (UE), l’EMA, mais celle-ci ne s’est pas encore prononcée.

L’ANSM a donc autorisé ce médicament avant le feu vert européen, même si elle le fait en limitant pour l’heure les conditions de prescription selon la procédure d’accès précoce.

UNE ÉTUDE CONFIRMAIT UN EFFET POSITIF DU TRAITEMENT
Seuls des médecins compétents en cancérologie pourront le prescrire et une attention particulière sera portée à la surveillance d’effets secondaires.

Mais il y a une « forte présomption d’efficacité et de sécurité de Jemperli » dans le traitement du cancer de l’endomètre, selon l’ANSM.

L’agence a pris sa décision sur la base d’une étude qui avérait un effet positif du traitement sur la « survie sans progression » du cancer, c’est-à-dire la durée pendant laquelle un patient ne subit pas d’aggravation de sa maladie.

Mais cet indicateur est sujet à critiques chez certains spécialistes, pour qui il ne saurait remplacer les données sur la « survie globale », celles-ci étant plus parlantes sur les effets en matière de réduction de la mortalité.

Toutefois, GSK vient de publier un communiqué assurant que sa dernière étude en date témoigne également d’une amélioration de cet indicateur quand le Jemperli est utilisé face au cancer de l’endomètre, une annonce de nature à faciliter l’approbation pure et simple de ce traitement.

AFP

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