On vient de vivre un moment particulièrement intense : 44 000 impacts de foudre rien que pour le samedi 19 juin, alors qu’on considère qu’une journée très orageuse, c’est en moyenne 35 000 impacts. C’était du jamais vu depuis 2013. Ces orages sont prévus par Météo France mais tout l’enjeu c’est d’être le plus précis possible. C’est important évidemment pour assurer la protection des biens et des personnes, qui est l’une des missions principales de Météo France. C’est pour cela que le service émet ses fameuses vigilances jaune, orange ou rouge. Pour les établir, on a depuis longtemps abandonné l’observation des grenouilles en les remplaçant par les données quotidiennes, recueillies par les satellites, les stations au sol, en mer et que l’on fait digérer par des supercalculateurs, pour établir des modèles de prévisions.
Météo France vient de se doter de nouvelles machines, « Belenos » et « Taranis ». Deux immenses armoires bourrées d’informatique, de serveurs, de processeurs assemblés par le groupe Atos à Angers et qui viennent donc d’être installées à Toulouse. Capacité de travail : plus de 21 petaflops, soit 21 millions de milliards d’opérations par seconde. C’est une puissance de calcul cinq fois plus grande que la génération précédente qui pourtant ne datait que de 2014.
Avec ces supercalculateurs, Météo France se place dans le groupe de tête des sociétés météorologiques mondiales avec un objectif : améliorer les prévisions, en temps et en localisation. D’après Météo France, le gain sera notamment sensible en matière de phénomènes dangereux qui pourront désormais être mieux ciblés, avec une résolution autour du kilomètre voire moins dans certaines situations précises, et surtout, avec une à deux heures d’anticipation supplémentaires par rapport à aujourd’hui. Ce qui est primordial quand il s’agit d’alerter des populations, des agriculteurs ou le transport aérien.
Ces machines serviront aussi à des calculs à plus long terme notamment pour modéliser plus précisément les évolutions du climat et leurs conséquences à l’échelle locale. Belenos et Taranis ont coûté 55 millions d’euros. Cela peut sembler cher mais d’après une étude citée par Météo France et reprise par le gouvernement, un euro investi dans ces superordinateurs, c’est 12 euros de rendus à la société, en gain de production ou en catastrophes évitées.
Source: france
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