Le président du parti ‘’Les Démocrates’’, Boni Yayi s’est prononcé, samedi 4 novembre 2023 à Dassa-Zoumè, sur son activisme politique malgré son statut d’ancien chef d’Etat.
Boni Yayi répond aux critiques contre son activisme politique. A Dassa-Zoumé, communes du département des Collines au centre du Bénin, le président du parti « Les Démocrates » a justifié son hyperactivité politique après avoir exercé la plus haute fonction de l’Etat.
Il a rappelé avoir dit à la communauté internationale en 2011 dès sa réélection qu’il allait transmettre le pouvoir en 2016. Il a aussi rappelé avoir dit au Pape Benoit VXI que son mandat 2011-2016 était son deuxième et dernier quinquennat, comme l’exige d’ailleurs la constitution. « Mais, je n’ai pas dit que ma vie prend fin », précise Boni Yayi.
Selon Boni Yayi, chaque individu doit agir dans la gloire de Dieu. « Si nous vivons, vivons pour la gloire de Dieu. Si nous mangeons, mangeons pour la gloire de Dieu.
Si nous sommes Zemidjan, faisons le Zemidjan pour la gloire de Dieu », conseille-t-il. « Lorsque je parle de Dieu, je parle du peuple, je parle de l’intérêt général, je parle de l’amour, je parle de la joie pour la Nation, la République », explique-t-il. Selon lui, « en dansant, on fait la politique, en allant au champ, on fait la politique. Enseignant, on fait la politique. Elève, on fait la politique ». Il soutient que « la politique est un droit inaliénable ».
Boni Yayi ne trouve aucun mal d’être politiquement très actif après avoir été deux fois président de la République; la plus haute fonction de l’Etat. « Je n’ai violé aucune loi », assure-t-il. Boni Yayi relève que cela n’a pas commencé par lui. Il a donné l’exemple de son ainé, le président Nicéphore Soglo qui était « un excellent politicien ».
En tant qu’ex-chef de l’Etat, argument-il, Soglo s’est opposé à lui quand il était au pouvoir. Mieux, il estime que l’ex-président Nicéphore Soglo faisait abondamment la politique à l’époque.
Il assume son hyperactivité politique et ses nouvelles charges de président du parti d’opposition Les Démocrates. « J’ai eu peur pour le peuple béninois, j’ai peur que notre envie de rester avec le peuple, notre envie de boire demain avec le peuple, de marcher, de chanter, danser, ne vienne à chavirer », a déclaré l’ancien président, Boni Yayi pour justifier son arrivée à la tête du parti.
banouto