Un nouveau rapport de l’Organisation des Nations Unies (ONU) publié jeudi 2 novembre 2023 a fait valoir que le changement climatique menace d’anéantir des décennies de progrès vers une meilleure santé et un meilleur bien-être, en particulier dans les communautés les plus vulnérables.
Le rapport multi-agences coordonné par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a aussi précisé que le savoir-faire et les ressources scientifiques peuvent aider à rétablir l’équilibre, mais ne sont pas suffisamment accessibles ou utilisés, a relayé Onuinfo, l’agence des Nations Unies pour l’information.
Le nouveau document « sur l’état des services climatologiques » qui est axé cette année 2023 sur la santé, a souligné « la nécessité de disposer d’informations et de services climatiques adaptés pour soutenir le secteur de la santé face à des conditions météorologiques plus extrêmes ».
Si l’on se fie à ces travaux, le secteur de la santé fait également face « à une mauvaise qualité de l’air, à l’évolution des maladies infectieuses et à l’insécurité alimentaire et hydrique ».
Suffisant pour le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de déplorer le fait que « la crise climatique est une crise sanitaire, qui entraîne des phénomènes météorologiques plus graves et imprévisibles, alimente des flambées épidémiques et contribue à l’augmentation des taux de maladies non transmissibles ».
Aujourd’hui, moins d’un quart des ministères de la Santé utilisent les informations météorologiques pour surveiller les risques sanitaires liés au climat.
Le rapport relève pourtant que les pays où la couverture de l’alerte précoce est limitée ont un taux de mortalité par catastrophe huit fois plus élevé que les pays où la couverture est substantielle ou complète. On apprend aussi dans ce document que la chaleur est le phénomène climatique extrême qui entraine le plus grand nombre de décès. Les épisodes de chaleur ont coûté la vie à 489 000 personnes en moyenne entre 2000 et 2019, et celui de l’été 2022 a causé plus de 60.000 décès supplémentaires en Europe.
Pour remédier à cette situation, les services d’alerte à la chaleur aujourd’hui fournis uniquement dans la moitié des pays touchés devraient augmenter rapidement d’ici 2027 dans le cadre de l’initiative internationale d’alerte précoce pour tous.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé à « davantage travailler ensemble pour rendre les services climatologiques plus accessibles au secteur de la santé ».
VivAfrik