Le ministre de l’Éducation nationale, interrogé par Brut, a affirmé ce lundi travailler au renforcement des mesures pour mieux sanctionner, prévenir et détecter le harcèlement scolaire.
Face à la relaxe des quatre mineurs poursuivis pour harcèlement à l’encontre de Lucas qui s’est suicidé en janvier dernier à l’âge de 13 ans, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal adresse, sur Brut, ses pensées aux parents. Et annonce travailler sur le renforcement des « mesures » contre le harcèlement scolaire.
Il affirme qu’il veut « tout faire » mieux « prévenir », « détecter », mais aussi « renforcer les sanctions indépendamment des sanctions judiciaires ».
Gabriel Attal souligne qu’il « travaille avec les chefs d’établissement, avec les acteurs de l’Éducation nationale pour simplifier les sanctions disciplinaires » afin qu’elles « puissent s’appliquer plus tôt, quitte à ce qu’elles soient plus légères ».
« Il vaut mieux une sanction symbolique tout de suite qui permet de mettre fin à la situation plutôt que d’attendre que la situation est tellement pourrie, qu’on prenne une sanction grave avec un conseil de discipline », déclare-t-il à Brut.
Aider à « détecter des situations de harcèlement »
Plus concrètement, le ministre, qui racontait la veille à la télévision le harcèlement scolaire dont il a été victime lorsqu’il était adolescent, annonce travailler sur une plateforme à destination des parents, qui serait disponible en janvier 2024.
Dessus, « des modules de formation pour les parents qui le souhaitent » afin qu’ils soient « capables de détecter des situations de harcèlement » vécues ou perpétrées par leurs enfants.
Des vidéos en ligne auraient aussi pour objectif d’aider les parents à mieux gérer et aborder le sujet des réseaux sociaux avec leurs enfants.
« Ma responsabilité, ce que je veux faire, c’est faire en sorte qu’on ne se retrouve plus dans des situations comme celles qu’on a vécues avec Lucas, avec Lindsay, avec Nicolas, avec Marion, avec Marie, et avec tant d’autres », assure-t-il.
bmftv