Le Procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan a tenté mercredi de rassurer le Conseil de sécurité de l’avancée des travaux menés par son Bureau dans l’affaire des trafics d’être humains en Libye.
Il a rappelé que 15 missions menées dans trois régions de la Libye ont permis de recueillir 4 000 preuves couvrant la période 2014-2020.
Karim Khan s’est également félicité des progrès des enquêtes dans les centres de détention pour migrants : au cours des six derniers mois, mon bureau a continué de travailler en étroite collaboration avec l’équipe d’enquête conjointe qui travaille sur les crimes contre les migrants sur la route de la Méditerranée centrale.
Grâce à ce travail collectif, le Bureau a été en mesure de fournir un soutien tangible en ce qui concerne les enquêtes et les poursuites en cours, les principaux suspects dans les enquêtes et les poursuites relatives à la traite des êtres humains en Italie et aux Pays-Bas a-t-il lancé.
Un rapport qui n’a visiblement pas convaincu le représentant permanent libyen auprès de l’ONU.
Taher El Sonni a estimé qu’il n’y avait rien de nouveau dans le bilan du procureur l’invitant par la même occasion à redoubler d’efforts afin de fournir des résultats concrets pour sauver la crédibilité de l’institution : vo__tre crédibilité est en jeu ; la crédibilité de la CPI est en jeu. Certains doutent de sa capacité et de sa crédibilité.
Ce qui importe, ce n’est pas le nombre de cas que vous examinez, mais le nombre de cas réglés et le nombre de suspects appréhendés. Mesdames et messieurs, l’histoire va s’écrire et il n’y a pas de paix sans justice a-t-il souligné.
Outre la Libye, la représentante russe a critiqué le rapport du procureur de la CPI et a recommandé au conseil de sécurité de ne donner aucun centime à la Cour pour poursuivre ses enquêtes. Hormis les critiques, ce rapport a également reçu le soutien d’autres délégations comme celle du Gabon, qui a salué l’appui logistique de la mission onusienne en Libye à la CPI.
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