Le bénin reste sûr malgré les craintes sécuritaires

Depuis des années, des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique sévissent au Sahel, vers les États côtiers d’Afrique de l’Ouest, comme le Bénin.

Même si le Bénin aurait été durement touché, avec des attaques dont le nombre aurait triplé selon l’ONG ACLED, de nombreux habitants des régions concernées n’ont pas vu l’ombre d’un djihadiste et déplorent une mauvaise presse pour la région.

Alfonse N’tia Kouagou, chef de communauté et hôte touristique affirme que « le tourisme s’est ralenti. » D’abord, selon lui à cause du « COVID-19 et maintenant, à cause des djihadistes. » 

« Je pense que ces rumeurs ont entraîné une baisse du tourisme , même si des petits groupes de touristes arrivent encore. J’entends parler de djihadistes à la radio, mais je n’en ai jamais vu.’’ a-t-il déclaré. 

Le Maire du Village de Materi « Robert Wimbo Kassa », assure que la situation est stable et que contrairement au tableau dépeint par les médias. Les alertes à la bombe ou les enlèvements, ne seraient que des rumeurs. Selon ce responsable, aucun terroriste ne s’est installé dans les environs.

Contrairement à ces avis qui se veulent rassurant, l’analyste politique béninoise, Nadia Nata ne nie pas la menace djihadiste. La politologue estime que le Bénin a besoin de mettre en place des mesures préventives en faveur d’une stabilisation, non seulement sur le plan sécuritaire, mais aussi socio-économique.

« En plus de la réponse sécuritaire, il faut une réponse sociale, économique et de développement. Pour ce faire, il est important d’instaurer la confiance et de travailler en étroite collaboration avec les communautés Nous pourrons ainsi nous assurer que les djihadistes ne parviennent pas à infiltrer le pays« , explique la politologue. 

Selon les experts, les attaques au Bénin ne sont que la partie visible de l’iceberg . La véritable menace réside dans les recrutements locaux.

 Alors que le gouvernement béninois réprime les habitants, dont les conditions de vie sont déjà difficile, les djihadistes pourraient infiltrer ces villages appauvris en promettant de construire des routes et des hôpitaux si les habitants les aident à contrôler la région.

AP

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