Macky Sall a demandé mercredi 8 novembre au gouvernement « de prendre des mesures sécuritaires, économiques, financières et sociales d’urgence afin de neutraliser les départs d’émigrants à partir du territoire national« , indique un communiqué publié dans la foulée du Conseil des ministres.
L’effort devra associer les ministres de l’Intérieur, des Armées, de la Jeunesse ou encore de la Pêche, selon le texte qui fait aussi référence à la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière présentée en juillet par le gouvernement.
Le Sénégal, que le président s’efforce de mettre sur la voie de l’émergence, fait face à un flot de départs par la mer à destination des Canaries, archipel espagnol et porte d’entrée de l’Europe. Avec les Marocains, les Sénégalais sont, selon l’agence européenne de garde-frontières Frontex et les ONG, les plus nombreux à y accoster.
Plusieurs fois par semaine, la presse se fait l’écho des arrivées de pirogues dans les îles espagnoles, des interceptions ou des sauvetages dans l’Atlantique, au large du Sénégal ou dans les eaux à l’approche des Canaries. Cette migration, extrêmement dangereuse, a occasionné une série de drames.
Depuis ce lundi, les médias sénégalais ont ainsi relaté la disparition d’un nombre considérable de migrants, cette fois-ci partis de Bargny, sur la côte est de Dakar, au sud de Rufisque.
Les autorités n’ont pas confirmé ces disparitions. Mais la question migratoire est devenue un thème de campagne, à l’approche de la présidentielle de février 2024, à laquelle concourra le Premier ministre Amadou Ba, espérant succéder à Macky Sall.
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