États-Unis-Vatican Le pape François reçoit Antony Blinken

Le pape François a reçu lundi au Vatican le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Il s’agit de la première rencontre de haut niveau avec l’équipe présidentielle de Joe Biden, qui devrait signifier un apaisement diplomatique. Ce tête-à-tête intervient néanmoins dans le contexte d’un front offensif dans les rangs mêmes de la conférence épiscopale américaine, qui réfléchit à priver de communion (rite essentiel de la foi catholique) les responsables politiques soutenant l’avortement, comme le fervent catholique Joe Biden.

Le 18 juin, la Conférence des évêques catholiques américains (USCCB) avait voté à une large majorité une proposition allant dans ce sens. Un débat clivant aux tons politiques qui avait déplu au Vatican, réagissant en amont avec une lettre envoyée à l’épiscopat.

La question doit désormais être discutée dans les diocèses américains et le texte sera débattu lors de la prochaine conférence des évêques en novembre.

Entretien de quarante minutes

Antony Blinken était arrivé très tôt au palais apostolique pour une visite privée de quatorze minutes de la chapelle Sixtine et son antichambre, la Sala Regia, accompagné d’un guide.

Après une rencontre avec le numéro deux du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, et l’archevêque Paul Gallagher, chargé des relations avec les autres États, il a rejoint le pape François pour un entretien de quarante minutes. Antony Blinken, d’origine juive mais non pratiquant, est marié à une catholique qui n’était toutefois pas du voyage.

Le porte-parole du Saint-Siège, Matteo Bruni, a évoqué lundi le «climat cordial» de la rencontre, au cours de laquelle le pape a évoqué son voyage aux États-Unis en 2015 et exprimé «son affection et attention au peuple des États-Unis».

Critiques envers Trump

Le pape François, ardent défenseur des migrants, avait vivement critiqué Donald Trump juste avant son élection à la présidence pour son projet de construire un mur. Donald Trump lui avait néanmoins rendu visite en 2017 au Vatican, passage obligé pour les chefs d’État.
Fin septembre 2020, en pleine campagne électorale, le secrétaire d’État américain sortant Mike Pompeo, lors d’un colloque organisé à Rome, avait demandé au pape de faire preuve de «courage» pour combattre les persécutions religieuses en Chine communiste

Le Vatican, qui avait fraîchement accueilli cette attaque, avait dans la foulée renouvelé un accord historique avec Pékin sur la nomination d’évêques. L’ex-chef de la diplomatie américaine, un évangéliste très pratiquant, n’avait pas rencontré François, le Vatican préférant ne pas le recevoir en raison de la proximité des élections américaines.

Source: actucameroun

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