Le cadre commun du G20 sur le traitement de la dette stipule que les créanciers privés doivent participer à la restructuration de la dette des pays à faible revenu, à des conditions comparables à celles des créanciers officiels.
Les créanciers officiels de la Zambie et le Fonds monétaire international ont émis des « réserves » sur l’accord de principe conclu entre Lusaka et les détenteurs de ses euro-obligations sur la restructuration de plus de 3 milliards USD de dettes, a annoncé le ministère zambien des Finances dans un communiqué publié vendredi 10 novembre.
« La Zambie et le comité de pilotage du groupe de détenteurs d’obligations poursuivent les négociations après que le comité officiel des créanciers et le FMI ont exprimé des réserves sur l’accord de principe lors de discussions qui se sont déroulées ces derniers jours » lit-o, sans plus de précision sur la nature de ces réserves.
Conformément aux dispositions du cadre commun du G20 sur le traitement de la dette, les créanciers privés doivent participer à la restructuration de la dette des pays à faible revenu à des conditions comparables à celles des créanciers officiels. L’accord de principe entre le gouvernement zambien et les créanciers privés prévoit l’émission de nouvelles euro-obligations qui arriveront à échéance en 2035 et 2053, et dont la valeur totale s’élève à 3,135 milliards USD, soit plus que la valeur nominale de l’encours des euro-obligations zambiennes actuelles.
Cet accord de principe a été conclu fin octobre dernier, soit moins de 2 semaines après la signature d’un accord entre Lusaka et ses créanciers officiels sur la restructuration de 6,3 milliards USD de dettes. Outre la prolongation des échéances des prêts d’environ 20 ans avec une période de grâce de 3 ans, l’accord prévoit des réductions des taux d’intérêt.
En défaut de paiement depuis 2020, la Zambie avait demandé en février 2021, la restructuration de sa dette extérieure d’environ 13 milliards USD, dans le cadre de l’initiative proposée par le G20 aux pays les plus pauvres.
Mais les négociations ont traîné en longueur, en raison notamment des désaccords entre les pays occidentaux qui ont traditionnellement piloté les processus de restructuration de dette des pays en développement, et la Chine qui est désormais le plus grand créancier bilatéral au monde.
Agence Ecofin