L’Irak rapatrie 192 familles de combattants du groupe État islamique du camp d’al-Hol en Syrie

L’Irak continue de rapatrier ses ressortissants du camp de réfugiés d’al-Hol dans le nord-est syrien. Ce camp abrite principalement des femmes et des enfants de combattants de Daesh. Pour éviter une résurgence du groupe État islamique, l’Irak appelle depuis cet été tous les états à rapatrier leurs citoyens. Ce samedi, 192 familles ont rejoint l’Irak en car.

776 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont traversé la frontière syrienne pour rentrer enIrak, en car. Elles vivaient depuis des années dans le camp syrien d’al-Hol qui abrite encore près de 50 000 de personnes, familles de combattants de Daesh ou militants.

Il s’agit de déplacés syriens, de réfugiés irakiens et de plus de 10 000 étrangers originaires d’une soixantaine de pays, des familles de jihadistes de l’organisation État islamique.

Une fois de retour en Irak, ces citoyens irakiens sont accueillis au camp de réhabilitation de Jeddah, près de Mossoul, dans le nord du pays. Là, ils ont accès à des séances de thérapie et des programmes éducatifs pour tenter d’effacer les préceptes du groupe État islamique. Depuis le mois de janvier, ils sont près de 6 000 à avoir repris le chemin de l’Irak.

Pour le porte-parole du ministère irakien des Migrations et des déplacés, ces rapatriements ont pour but de désamorcer une bombe à retardement. Laisser « les enfants de Daesh » grandir dans ces camps sans encadrement, ferait prendre le risque de former de futurs combattants. En juin 2023, le gouvernement irakien a appelé la communauté internationale à suivre son exemple.

RFI

You may like