Attaque d’une conférence sur la Palestine à Lyon : des élus demandent la dissolution du groupe d’ultra-droite

French police officers stand in front of a damaged police station in Lyon, south-eastern France on July 1, 2023, after a fourth consecutive night of rioting in France over the killing of a teenager by police. French police arrested 994 people nationwide during a fourth consecutive night of rioting over the killing of a teenager by police, the interior ministry said on July 1, 2023. France had deployed 45,000 officers overnight backed by light armoured vehicles and crack police units to quell the violence over the death of 17-year-old Nahel, killed during a traffic stop in a Paris suburb on July 27, 2023. (Photo by OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Des élus de plusieurs partis demandent au ministre de l’Intérieur la dissolution du groupuscule d’extrême droite « Les Remparts », après que ses militants ont tenté ce samedi de s’introduire par la force dans une conférence sur la Palestine.

Ils interpellent frontalement le gouvernement. Des élus de plusieurs partis ont demandé dimanche au ministre de l’Intérieur de dissoudre un groupuscule d’extrême droite lyonnais, au lendemain du coup de force de militants d’ultradroite contre un local accueillant une conférence sur la Palestine.

« J’ai interpellé le ministre de l’Intérieur et j’ai écrit à ses collaborateurs pour obtenir la dissolution du groupe Les Remparts » et la fermeture « de leur local la Traboule », a expliqué le député Renaissance du Rhône Thomas Rudigoz, relançant une démarche « initiée il y a longtemps ».

« Ce sont des milices qui se sont déplacées en plein cœur de Lyon, avec des cris, des slogans antisémites, des cagoules, des barres de fer », a ajouté le député, condamnant des « exactions et des discours d’une rare violence ». « Des mois que nous alertons Gérald Darmanin pour qu’il agisse à Lyon contre l’extrême droite, et les actes de violence se répètent sans fin », a renchéri sur X (ex-Twitter) la députée écologiste du Rhône Marie-Charlotte Garin.

Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour « violences aggravées, dégradations en réunion, participation à un groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradations », d’après le parquet. Un des assaillants avait été interpellé dimanche soir, il est toujours en garde à vue, selon le parquet.

La capitale des Gaules est l’une des places fortes de l’ultradroite en France : entre 300 et 400 personnes y seraient membres de la mouvance, selon les autorités locales. Les Remparts, groupuscule d’ultradroite lyonnais bâti sur les cendres de Génération identitaire, collectif dissous en mars 2021, se targue sur sa page Facebook d’être un « rempart civilisationnel » et organise régulièrement des « apéros enracinés » à la Traboule, haut lieu de l’ultradroite lyonnaise.

L’attaque de samedi soir, qui a fait trois blessés légers, a été revendiquée sur la boucle Telegram d’ultradroite identitaire et néonazie Ouest Casual par le « Guignol Squad », groupe informel coutumier des actions violentes, créé au début des « Gilets jaunes » en janvier 2019. Selon des commentateurs, il s’agirait d’un faux-nez utilisé pour éviter d’exposer des groupes plus formels.

« Cette nouvelle attaque nous rappelle l’urgence de la dissolution de ces groupuscules et de la fermeture des locaux fascistes », a plaidé La France Insoumise (LFI) dans un communiqué publié sur X. Sandrine Rousseau, députée EELV, et Olivier Faure, patron du PS, ont tous les deux évoqué une « ratonnade ».

leparisien

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