Le chanteur a salué Montigny-lès-Metz pour son travail autour de la mémoire des habitants déportés en 1944.
« Comme toi, comme toi, comme toi… Elle s’appelait Sarah et n’avait pas 8 ans… » Cette chanson de Jean-Jacques Goldman, Dimitri Sokolowski, adjoint au maire de Montigny-lès-Metz (Moselle), l’a fredonnée en conseil municipal, l’été dernier, lorsque le destin de Lucienne et Denise Bernard a été évoqué.
En compagnie de leur mère, Georgette, ces fillettes ont été déportées à Auschwitz en 1944. C’est pour leur rendre hommage que la ville a fait graver des Stolpersteine, des pavés en métal destinés à être posés devant leur dernière demeure.
« Lorsque j’ai cité les paroles en parlant d’elles trois, l’idée m’est venue d’écrire à Jean-Jacques Goldman pour l’inviter à la cérémonie d’hommage, prévue le week-end du 18 novembre. Un peu comme une bouteille à la mer, avec un peu de culot mais sans trop y croire. Dix jours plus tard, il a répondu. »
Sur une carte de visite à son nom, la personnalité préférée des Français salue cette « touchante invitation » à laquelle il ne peut répondre présent et salue le travail mémoriel de la ville, en évoquant sa propre histoire familiale.
« Le 5 mai 2023, trois Stolpersteine ont été posés à Munich, lieu de naissance de mes grands-parents et de ma mère qui avaient fui en France et où ils avaient été accueillis et cachés. Avec vous, je pense à Denise, Lucienne et Georgette qui n’ont pas eu cette chance », écrit Jean-Jacques Goldman, qui conclut : « Ces pierres résisteront à nos amnésies ou notre inconscience. »
Finalement, c’est un enfant du conseil municipal des jeunes qui lira les paroles de « Comme toi » lors de la cérémonie, qui a été reportée sine die en raison du contexte actuel.
leparisien