En 2022, les émissions provenant des incendies d’Aquitaine mais aussi de Bretagne, des Pays de la Loire, du Centre et du Jura ont été supérieures à celles du pourtour méditerranéen.
La forêt française est divisée en trois principales régions au regard de leur passé face aux incendies. La forêt méditerranéenne est celle qui est le plus souvent parcourue par les feux – tous les ans. Les forêts du Sud-Ouest connaissent des événements très espacés mais très importants.
Enfin, la forêt tempérée au nord de l’Hexagone est peu concernée. En 2022 pourtant, les émissions provenant des incendies d’Aquitaine, de Bretagne, des Pays de la Loire, du Centre et du Jura ont été supérieures à celles du pourtour méditerranéen.
3300 hectares de forêts tempérées brûlés
Cet inventaire mené par Lilian Vallet du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (Cefe/CNRS) révèle que 28.600 hectares de forêt landaise sont partis en fumée, contre 494 hectares constatés en moyenne entre 2006 et 2021. De même, 3300 hectares de forêts tempérées ont brûlé, soit 15 fois plus que les 216 hectares en moyenne sur la même période.
La forêt méditerranéenne a, quant à elle, perdu 10.000 hectares en 2022, soit une année semblable à celles de 2009, 2016 et 2021 et inférieure à 2017.
Des arbres qui stockent beaucoup de carbone
Comment cela s’est-il traduit en émissions de CO2 cette année-là ? Alors que la moyenne est de 300.000 tonnes, elles ont atteint 1,74 million de tonnes pour la seule forêt landaise, auxquelles il faut ajouter 570.000 tonnes pour les forêts tempérées et 250.000 tonnes pour le pourtour méditerranéen.
Explication : les pins maritimes du massif landais ou les hêtres et chênes du nord de la Loire stockent beaucoup plus de carbone que les maquis et garrigues de la zone méditerranéenne.
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