Trois décennies après l’arrêt de l’exploitation des mines de charbon, en profondeur ou à ciel ouvert, la région de Montceau-les-Mines va définitivement tourner la page de la houille et des énergies fossiles en ouvrant une centrale solaire.
C’est tout un symbole, tout une page de l’histoire industrielle française du XIXe et XXe siècle qui continue à se tourner, celle des mines de charbon, l’or noir du Nord et autour du Creusot… Un passé omniprésent dans la mémoire collective mais désormais bien révolu. Une centrale solaire entrera en service, d’ici la fin du mois, sur le territoire de la commune de Sanvignes-les-Mines (Saône-et-Loire), sur une ancienne mine à ciel ouvert.
Le passage du bassin minier de Montceau-les-Mines à l’énergie solaire n’était pas spécialement gagné, puisque le dossier de création d’un parc solaire de 14 hectares aura nécessité près d’une décennie de procédures. Mais surtout, en 2014, il était prévu que la centrale thermique de Montceau, qui était alors alimentée par du charbon acheminé depuis l’Afrique du Sud et/ou l’Australie, passe au gaz. Le projet n’a finalement pas abouti. Et l’idée d’une reconversion de la centrale au charbon en usine d’incinération des ordures ménagères a elle aussi été abandonnée.
« La centrale solaire sera d’une puissance de 14 mégawatts, avec une production annuelle estimée à 14 500 mégawatts », précise Jean-Claude Lagrange, le maire de Sanvignes. Soit l’équivalent de la consommation électrique de 300 foyers, donc plus que la commune. Le chemin bordant l’ancienne mine devrait être aménagé et balisé pour proposer une approche pédagogique autour de l’énergie solaire.
La commune de Sanvignes pourrait devenir la première de Bourgogne et sans doute la première de France à disposer de deux centrales solaires sur son territoire. « On espère en réaliser une autre de quinze hectares environ sur l’ancienne mine à ciel ouvert de Saint-Amédée. Il faut pour cela l’accord de l’entreprise qui est devenue propriétaire du terrain », annonce Jean-Claude Lagrange.
Source: leparisien