L’armée israélienne poursuit ce jeudi 16 novembre son opération dans le principal hôpital de Gaza, un site militaire stratégique du Hamas selon elle. Des milliers de civils s’entassent dans ce lieu, suscitant de vives inquiétudes et critiques. De son côté, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme fait état d’« allégations extrêmement graves » de violations du droit international tandis que l’ambassadeur palestinien à l’ONU appelle les pays à se « réveiller », affirmant qu’il s’agissait d’un « génocide ».
Ce qu’il faut retenir :
► L’armée israélienne mène une opération « ciblée » dans l’hôpital al-Chifa, le plus grand centre hospitalier de Gaza, depuis mardi soir 14 novembre. Mercredi soir, Israël a affirmé avoir trouvé des « armes et équipements militaires » dans l’hôpital al-Chifa, ce que le Hamas a démenti.
► Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a fait état jeudi d’ « allégations extrêmement graves » de violations du droit international dans la guerre entre Israël et le Hamas et demandé une enquête internationale.
► Sortant du silence pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé mercredi à des « pauses et des couloirs humanitaires » dans la bande de Gaza.
► L’ambassadeur palestinien à l’ONU a appelé jeudi à Genève les pays à se « réveiller » face aux opérations menées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza suite à l’attaque sanglante du Hamas, affirmant qu’il s’agissait d’un « génocide ».
►L’armée israélienne a annoncé avoir pris possession des bâtiments gouvernementaux, dont le Parlement, du mouvement Hamas dans la ville de Gaza, ainsi que le « contrôle opérationnel » du port de Gaza.
►Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé ce mercredi à 20h que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait atteint les 11 500 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont 4 710 enfants. Depuis cette date, plus de 1 200 Israéliens ont été tués, après un bilan revu à la baisse vendredi 10 novembre. L’armée israélienne fait état de 239 personnes retenues en otage par le Hamas.
13h15 : La « Marche pour les otages » en chemin vers Jérusalem
La France a condamné ce jeudi les violences commises par des colons israéliens en Cisjordanie, les qualifiant de « politique de terreur » visant à déplacer les Palestiniens. Lors d’un point de presse, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Anne-Claire Legendre a exhorté les autorités israéliennes à protéger les Palestiniens contre ces violences.
Elle a également précisé qu’environ la moitié des quelque 100 tonnes d’aide humanitaire française pour la bande de Gaza était parvenue dans l’enclave palestinienne.
Anne-Claire Legendre a estimé que ce n’était pas à Israël de décider du futur mode de gouvernement du territoire, qui doit faire partie d’un futur État palestinien.
Un groupe d’experts de l’ONU a déclaré qu’il existait des « preuves d’une incitation croissante au génocide » contre le peuple palestinien dans ce qu’il a qualifié de « graves violations » commises par Israël, rapporte Reuters.
Dans une déclaration, le groupe d’experts, qui comprend plusieurs rapporteurs spéciaux de l’ONU, a déclaré : « Nous sommes profondément troublés par le fait que les gouvernements n’ont pas tenu compte de notre appel et n’ont pas réussi à obtenir un cessez-le-feu immédiat.
Nous sommes également profondément préoccupés par le soutien apporté par certains gouvernements à la stratégie de guerre d’Israël contre la population assiégée de Gaza et par l’incapacité du système international à se mobiliser pour empêcher un génocide. » Les experts de l’ONU avaient déjà prévenu que le peuple palestinien courait un « risque grave de génocide ».
12h40 : Les hôpitaux de la bande de Gaza à bout de souffle
Selon le ministère palestinien de la Santé à Ramallah, 26 hôpitaux de Gaza ont été fermés et neuf autres ne sont que partiellement opérationnels. Le ministère a indiqué que la collecte des données est effectuée par ses représentants à Gaza, mais que le transfert des données rencontre des difficultés en raison de problèmes de communication dans les hôpitaux du nord de la bande de Gaza.
Selon le ministère, depuis le 11 novembre, 40 patients, dont trois bébés prématurés, sont morts à l’hôpital al-Chifa en raison du manque de carburant et des activités de l’armée israélienne qui ont entraîné la fermeture des services de l’hôpital.
Il a également indiqué qu’il n’y avait ni eau ni nourriture dans l’hôpital, tant pour les patients que pour le personnel.
Sur le plan humanitaire, la situation est de plus en plus compliquée dans les hôpitaux, particulièrement dans le nord de la bande de Gaza où l’armée israélienne mène des opérations au sol. Certains hôpitaux ont été évacués vers le Sud. Mais d’autres continuent de fonctionner dans des conditions très compliquées.
Le Dr Ahmed Muhanna, directeur de l’hôpital al-Awda à Jabaliya, témoigne. Les communications avec la bande de Gaza étant difficiles, c’est à un groupe de militants palestiniens qu’il a raconté la situation dans son hôpital.
« La situation est extrêmement critique car les bombardements se poursuivent autour de l’hôpital et à proximité. De nombreux éclats d’obus ont atteint l’hôpital et, il y a plusieurs jours, certains membres de notre personnel ont été blessés. Blessés légers ou modérés. Huit d’entre eux ont dû être admis à l’hôpital. Ils se portent bien maintenant. Hier, nous avons trouvé un éclat d’obus à l’intérieur de l’hôpital et des ambulances et des voitures ont été endommagées.
Le personnel est prêt, il travaille 24 heures sur 24 et n’a pas pu quitter l’hôpital depuis le début de la guerre. Et nous n’avons pas de carburant depuis une semaine. Nous avons dû arrêter les générateurs et nous travaillons maintenant avec des lampes à piles, des lampes de poche. Mais les services fonctionnent toujours à l’hôpital Al Awda, avec des difficultés et des défis. »
12h05 : En Israël, le chef de la diplomatie de l’UE appelle à la « libération immédiate » des otages
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exhorté jeudi Israël à « ne pas se laisser consumer par la rage » dans la guerre menée depuis le 7 octobre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
« Je comprends vos craintes et votre douleur. Je comprends votre rage. Mais permettez-moi de vous demander de ne pas vous laisser consumer par la rage », a déclaré le diplomate lors d’une visite dans un kibboutz du sud d’Israël ravagé par les attaques du 7 octobre.
Il a également appelé à la « libération immédiate et inconditionnelle » des personnes prises en otages ce jour-là.
Y a-t-il un « risque de génocide » dans les Territoires palestiniens ? Depuis début novembre, le débat s’est installé autour de l’emploi de ce terme lourd de sens. Des experts de l’ONU ont employé l’expression. Patrick Baudouin, président de l’association Ligue des droits de l’homme (LDH), nous éclaire autour de la notion même de génocide ainsi que des autres outils juridiques mis à la disposition de la justice internationale.
11h50 : L’évacuation de l’hôpital al-Chifa de Gaza sont limitées, affirme l’OMS
Les Nations unies cherchent des moyens d’évacuer l’hôpital al-Chifa de Gaza mais les options sont limitées par des contraintes de sécurité et de logistique, affirme un haut responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« L’un des obstacles est que le Croissant-Rouge palestinien ne dispose pas de suffisamment de carburant pour ses ambulances à l’intérieur de Gaza afin d’évacuer les patients », a déclaré à Reuters le directeur régional des urgences de l’OMS, Rick Brennan.
« L’Égypte est disposée à faire passer ses ambulances dans la bande de Gaza pour aider à l’évacuation des malades, à condition que des garanties de sécurité soient fournies et que le passage se fasse en toute sécurité », a-t-il ajouté.
11h30 : « Je voudrais m’excuser pour mon rôle d’ambassadeur ici pour l’échec de l’UNESCO à fournir une assistance aux enfants de Gaza »
La Qatarienne cheikha Moza bint Nasser, présidente de la fondation Education Above All, a démissionné de son poste d’ambassadrice de bonne volonté auprès de l’UNESCO. Elle a déclaré que l’UNESCO n’avait pas réussi à remplir son rôle en secourant et en apportant des secours aux enfants de Gaza.
Her Highness Sheikha Moza bint Nasser, Chairperson of Education Above All Foundation, has withdrawn from her position as goodwill ambassador with UNESCO. She has said UNESCO had failed to carry out its role in rescuing and providing relief to the children of Gaza. pic.twitter.com/rBSFtUGp4a
— Gulf Times (@GulfTimes_QATAR) November 15, 2023
Quelque 200 personnes ont manifesté jeudi sur le campus de l’Université de Lausanne pour protester contre la venue du président français Emmanuel Macron et dénoncer sa position sur la guerre qui oppose Israël au Hamas.
Une manifestation dont le ton contraste avec l’accueil chaleureux qu’a reçu jusque-là le président Macron depuis son arrivée en Suisse mercredi après-midi pour une rare visite d’Etat de deux jours.
Certains manifestants étaient munis de casseroles et de drapeaux palestiniens. Ils ont défilé en scandant notamment « Macron complice ! » et en portant des banderoles où il était écrit « Stop génocide » ou « Free Palestine », rapporte l’agence de presse suisse Keystone-ATS.
La cinquantaine d’agents de police sur place ont fait usage de spray au poivre pour stopper des manifestants qui ont voulu forcer le cordon de police, d’après l’agence.
200 personnes réunies contre la venue de Macron à l'Université de Lausanne, pour dénoncer sa complicité avec le génocide en cours à Gaza. Nous avons été empêchés de manifester, gazés et nasés, en hommage à la macronie. pic.twitter.com/AcXe0HJDfu
— Collectif Sud Global (@Global_Sud) November 16, 2023
🔴Shocking moments for the evacuation trip of thousands of IDPs 👨👩👧👦and dozens of patients who moved on foot for hours from ALQuds Hospital in#Gaza 🏥to the south.#AlQudsHospital#Gaza pic.twitter.com/PMScdLtEoO
— PRCS (@PalestineRCS) November 16, 2023
10h25 : Frappes dans le sud du Liban
Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, affirme que les forces aériennes israéliennes ont « effectué des frappes sur des cibles terroristes du Hezbollah au Liban » ce jeudi matin.
« Les cibles comprenaient un certain nombre de postes militaires à partir desquels les terroristes du Hezbollah opéraient. »
L’ambassadeur palestinien à l’ONU a appelé jeudi à Genève les pays à se « réveiller » face aux opérations menées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza suite à l’attaque sanglante du Hamas, affirmant qu’il s’agissait d’un « génocide ». « Vous devriez vous réveiller dans cette salle. C’est un massacre, c’est un génocide.
Et nous le voyons à la télévision. Cela ne peut pas continuer », a déclaré le diplomate palestinien Ibrahim Khraishi devant les représentants des États membres des Nations unies.
« Les forces de Tsahal achèvent le contrôle opérationnel de la marina de Gaza, utilisée par le Hamas à des fins terroristes », a déclaré sur X le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne. « L’organisation terroriste Hamas a utilisé la marina comme centre d’entraînement des forces navales à des fins terroristes et pour diriger et mener des attaques navales.
Le Hamas, sous couvert d’une marina navale civile, a également exploité le lieu à des fins d’entraînement et de conduite d’opérations terroristes, en utilisant des navires civils et ceux appartenant à la police navale de Gaza », affirme le colonel israélien.
Il ajoute que l’opération conjointe menée « ces derniers jours » par les forces blindées et navales israéliennes a permis de, « détrui[re] une dizaine d’ouvertures de tunnels et quatre bâtiments » servant au Hamas,tandis que dix de ses membres ont été tués.
#عاجل قوات جيش الدفاع تكمل السيطرة العملياتية على مرسى غزة الذي كانت تستخدمه حماس لأغراض إرهابية
تمكنت قوات لواء 188 مدرعات بالتعاون مع مقاتلي وحدة الكوماندوز البحري خلال الأيام القليلة الماضية وفي قتال مشترك لقوات من مختلف الأذرع من السيطرة العملياتية على المرسى الرئيسي في غزة،… pic.twitter.com/fnVik859vz
— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) November 16, 2023
Israël a vivement dénoncé jeudi les critiques de l’ONU sur les violations présumées lors de la guerre qui l’oppose au Hamas, soulignant que le droit international n’était pas un « pacte suicidaire ».
Si un État ne peut se défendre « ou s’il est critiqué pour le faire conformément au droit international, alors des organisations terroristes vont inévitablement s’enhardir de plus en plus et continuer à utiliser leurs méthodes, sûres de bénéficier d’un soutien international constant », a déclaré Meirav Eilon Shaha, l’ambassadeur israélien à l’ONU à Genève après une intervention du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.
« Des épidémies massives de maladies infectieuses et de famine semblent inévitables », a déclaré Volker Turk, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
9h25 : L’ONU veut une enquête internationale sur les violations du droit humanitaire
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a fait état jeudi d’ « allégations extrêmement graves » de violations du droit international dans la guerre entre Israël et le Hamas et demandé une enquête internationale.
« Les allégations extrêmement graves de violations multiples et sérieuses du droit international humanitaire, quels que soient leurs auteurs, exigent une enquête rigoureuse et l’établissement des responsabilités », a déclaré Volker Türk, lors d’un briefing des pays membres sur son récent voyage au Proche-Orient, ajoutant qu’ « une enquête internationale est nécessaire ».
9h10 : L’ONU sonne « l’alarme la plus forte possible » sur la Cisjordanie
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a « sonné l’alarme la plus forte possible » ce jeudi sur la situation « potentiellement explosive » en Cisjordanie occupée. « Je suis profondément préoccupé par l’intensification de la violence et la grave discrimination contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est.
À mon avis, cela crée une situation potentiellement explosive », a déclaré Volker Türk, lors d’un briefing des pays membres sur son récent voyage au Proche-Orient.
La police allemande a mené jeudi une vaste opération avec 54 perquisitions dans sept régions visant une association islamiste soupçonnée de soutenir le mouvement chiite libanais Hezbollah, a annoncé le ministère de l’Intérieur. « A une époque où de nombreux Juifs se sentent particulièrement menacés, nous ne tolérons pas la propagande islamiste ni les campagnes antisémites et hostiles à Israël », a déclaré dans un communiqué la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser.
L’opération de police vise le « Centre islamique de Hambourg » (IZH) et cinq autres organisations soupçonnées de lui être rattachées. L’Allemagne considère le Hezbollah comme une « organisation terroriste » et a interdit ses activités dans le pays en avril 2020. Les perquisitions ont été menées dans 54 propriétés réparties dans les différentes régions d’Allemagne.
8h10 : L’armée israélienne annonce avoir perdu 50 soldats depuis le début de la guerre à Gaza
L’armée israélienne a annoncé jeudi la mort de deux nouveaux soldats dans les combats dans la bande de Gaza, portant à 50 le total de ses militaires tués dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec le Hamas qui le contrôle.
7h55 : Les opérations israéliennes à Gaza sont-elles conformes au droit international?
Le lancement d’une opération à l’intérieur de l’hôpital Chifa pose la question du respect du droit international dans ce conflit. Les attaques du Hamas le 7 octobre ayant visé des civils s’apparentent à des crimes de guerre, mais qu’en est-il du côté israélien ?
7h20 : Attentat présumé à Jérusalem
La police israélienne a annoncé jeudi avoir « neutralisé » trois assaillants après une « fusillade » près d’un barrage de sécurité reliant Jérusalem à la Cisjordanie occupée, les secours israéliens faisant état de « quatre blessés par balles » dont « un dans un état critique ». Un journaliste de l’AFP sur place a entendu des rafales nourries de tirs à l’arme automatique au niveau de ce check-point.
Les services de secours israéliens font état de « quatre blessés par balles dont un homme d’environ 20 ans dans un état très grave » dans un communiqué. Deux autres personnes ont été légèrement blessées.
Tous les blessés étaient membres des services de sécurité. De son côté, la police israélienne assure que « trois terroristes arrivés en voiture depuis la Cisjordanie ont tiré sur les forces de sécurité » avant d’être « neutralisés ».
Le chef de l’État français Emmanuel Macron a déclaré jeudi dans un post sur X en hébreu que la France faisait « tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération des otages ». « Nous utilisons toutes nos forces pour les libérer et permettre aux familles de retrouver leurs proches », a-t-il ajouté.
אנחנו מפעילים את כל כובד משקלנו, את כל כוחנו, על מנת לשחרר את חטופינו ולאפשר למשפחות להתאחד עם יקיריהם.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 15, 2023
Des avions de combat israéliens ont frappé la maison du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, au camp de Chati dans le nord de la bande de Gaza, annonce l’armée israélienne. La maison de Haniyeh était « utilisée comme infrastructure terroriste et servait souvent de point de rencontre pour les hauts dirigeants du Hamas afin de diriger des attaques terroristes contre les civils israéliens et les soldats des FDI (Forces de défense israéliennes) », a déclaré l’armée.
חטיבת האש 215 באוגדה 162 תקפה הלילה באמצעות מטוסי קרב את ביתו של איסמעיל הנייה, ראש הלשכה המדינית של ארגון הטרור חמאס ששימש כתשתית טרור ובין היתר כמקום מפגש עבור בכירי הארגון>> pic.twitter.com/eCwd4lmrFF
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) November 16, 2023
Comme le souligne le quotidien Haaretz, les yeux du monde sont fixés sur ce qui se passe à al-Chifa alors que l’offensive terrestre se poursuit sur plusieurs autres sites du nord de la bande de Gaza.
Du point de vue israélien c’est la même opération qualifiée de « précise et de ciblée » qui se poursuit, relate notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Les forces, estiment les commentateurs, se sont repliées de manière tactique pour se redéployer aux petites heures de la matinée. On indique en Israël que ce sont des commandos de marines qui ont investi le centre hospitalier, le plus grand de Gaza, un vaste complexe de 14 bâtiments qui a été conçu par un bureau d’architectes israélien.
Ce jeudi matin le ministère de la Santé palestinien à Gaza sous contrôle du Hamas affirme que les forces israéliennes sont accompagnées de bulldozers et que certaines parties de l’entrée sud de l’hôpital auraient été détruites.
L’armée israélienne n’a pas communiqué sur ce sujet. Le porte-parole israélien s’est contenté de préciser que dans le bâtiment qui abrite le département de résonance magnétique d’al-Chifa un poste de commandement avec des moyens technologiques du Hamas avait été découvert.
Ce matin, on souligne en Israël que les négociations achoppent sur le nombre de jours de trêve, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Le Hamas en demande au moins cinq, Israël affirme que cela dépend du nombre d’otages libérés. Ils se chiffreraient en dizaine, plus de 50 en tout cas, indiquent les médias. Des femmes et leurs mères pour les otages. Des détenues palestiniennes et des mineurs qui se trouvent dans les prisons israéliennes.
Israël se refuse à libérer à ce stade les auteurs d’attentats qui ont provoqué la mort d’Israéliens. Le Hamas réclame également du carburant. Mercredi, Israël a autorisé l’entrée de 23 000 litres de mazout pour la première fois.
5h25 : Le président israélien Isaac Herzog déclare qu’il ne peut « pas laisser un vide à Gaza »
Le président israélien Isaac Herzog a déclaré qu’Israël ne pouvait pas laisser un vide à Gaza et qu’il devrait y maintenir une force importante dans un avenir proche pour empêcher le Hamas de réapparaître dans la bande de Gaza, rapporte le Financial Times ce jeudi.
« Si nous nous retirons, qui prendra la relève ? Nous ne pouvons pas laisser un vide. Nous devons réfléchir à ce que sera le mécanisme ; il y a beaucoup d’idées qui sont lancées dans l’air », a déclaré M. Herzog. « Mais personne ne voudra transformer cet endroit, Gaza, en une base terroriste à nouveau », a-t-il ajouté.
5h10 : Arrivée en Turquie de malades du cancer évacués de Gaza
Plus d’une vingtaine de malades du cancer qui ont pu quitter Gaza via l’Égypte sont arrivés dans la nuit de mercredi à jeudi en Turquie pour y être soignés, a rapporté l’agence officielle turque Anadolu. Deux avions transportant les patients se sont posés sur l’aéroport d’Ankara. Au total, selon le ministre de la Santé, Fahrettin Koca, « une quarantaine de personnes, vingt-sept patients et treize accompagnateurs, ont été acheminées en Turquie ».
Il s’agit de malades souffrant de cancer à Gaza ayant pu franchir le poste frontière de Rafah, a-t-il précisé.
Latest #Iran Update covering the #IsraelHamasWar: https://t.co/uz7v8om3mN
1/ Israeli forces conducted a reconnaissance operation into the al Shifa Hospital complex on Nov. 14-15 to obtain information about the #Hamas tunnel network #Israel says is under the complex. pic.twitter.com/nQuPeoYY9m
— Institute for the Study of War (@TheStudyofWar) November 16, 2023
5h05 : Biden refuse toujours d’appeler à un cessez-le-feu
Joe Biden défend sans ambages son refus d’appeler à un cessez-le-feu à Gaza, arguant que le Hamas représente une menace permanente pour Israël et que les forces israéliennes cherchent à éviter les pertes civiles.
Une lettre signée par 500 agents gouvernementaux a été envoyée à Joe Biden mardi pour protester contre son soutien inconditionnel à Israël dans la bande de Gaza. Tous les signataires sont anonymes, mais appartiennent tous aux plus grandes agences fédérales américaines. Un signe du mécontentement grandissant que suscite la ligne pro-Israël de Joe Biden dans son propre camp.
5h00 : Violente manifestation pro-palestinienne devant le siège du parti démocrate
Des heurts ont opposé mercredi soir (heure locale) des dizaines de manifestants pro-palestiniens à la police, devant le siège national du Parti démocrate à Washington, obligeant la fermeture des bureaux du Congrès américain situés à proximité.
« Nos officiers s’efforcent de contenir environ 150 personnes qui manifestent illégalement et violemment », près des bureaux du parti, a déclaré la police du Capitole dans un message sur X (ex-Twitter). « Les officiers procèdent à des arrestations », a ajouté la police qui a fait état de six blessés dans ses rangs traités pour des « coupures mineures », voire des « coups de poing »
. Des élus qui se trouvaient à ce moment-là dans les bureaux du Comité national démocrate (DNC) ont été escortés hors du bâtiment par la police pour les mettre en sécurité. Les manifestants exigent un cessez-le-feu et la fin de l’opération militaire d’Israël dans la bande de Gaza.
At DNC, Capitol police attacking protesters & throwing protesters down the stairs.#FreePalestine #CeasefireNowInGaza#AlShifaHospital pic.twitter.com/RwbhejuKTg
— #StopCopCity (@ChuckModi1) November 16, 2023
rfi