En octobre, le tribunal de Ziguinchor, la ville dont Ousmane Sonko est le maire depuis 2022, avait annulé sa radiation des listes électorales. L’Etat avait fait appel de cette décision.
La Cour suprême au Sénégal a cassé, vendredi 17 novembre, un jugement qui remettait l’opposant emprisonné Ousmane Sonko dans la course à la présidentielle de février 2024, précisant que l’affaire allait être rejugée, a annoncé son président, Aly Ciré Ba. « La cour casse et annule la décision du tribunal de Ziguinchor du 12 octobre et renvoie l’affaire au tribunal hors classe de Dakar » pour qu’elle soit rejugée, a-t-il déclaré.
Le mois dernier, le tribunal de Ziguinchor, la ville dont Ousmane Sonko est le maire depuis 2022, avait annulé sa radiation des listes électorales. L’Etat avait fait appel de cette décision.
« Cette décision ne nous arrange pas. L’affaire sera rejugée mais les parrainages seront bientôt terminés », a dit à l’Agence France-Presse Babacar Ndiaye, l’un des avocats de M. Sonko. L’obtention des parrainages est une étape indispensable à la candidature à la présidentielle. « La décision est décevante », a pour sa part déclaré Bamba Cissé, un autre de ses avocats.
M. Sonko, 49 ans, a été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu’il dénonçait comme un complot pour l’écarter de l’élection, il a été condamné par contumace.
Il a été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’accusation, dont « appel à l’insurrection », « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste » et « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
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