Dans la région du Pantanal, des milliers de feux dévastent le biome et les animaux qui y vivent. La sécheresse qui frappe actuellement le Brésil ne fait qu’empirer la situation.
ENVIRONNEMENT – Au bord de l’eau, les flammes dévorent la végétation desséchée. Au Brésil, l’écorégion du Pantanal brûle depuis fin octobre, comme le montre la vidéo ci-dessus. 35 000 hectares ont déjà été détruits. La plus grande zone humide du monde, située au sud de la forêt amazonienne, est également un sanctuaire de biodiversité connu pour sa population de jaguars.
Plus de 2 300 départs de feu ont été signalés rien qu’entre le 1er et le 13 novembre, soit 1 000 % de plus qu’en novembre de l’année dernière. Les incendies sont causés par l’activité humaine, notamment la technique agricole du brûlis, selon les experts. Mais la sécheresse et la vague de chaleur qui touchent actuellement le Brésil aggravent la situation.
La situation est « totalement hors de contrôle », a déclaré le biologiste Gustavo Figueiroa, directeur de l’ONG SOS Pantanal, au média américain CBS. « Et entre la vague de chaleur et le vent, ça ne va que s’aggraver », a-t-il ajouté.
L’état d’urgence a été déclaré dans les États brésiliens du Mato Grosso do Sul et du Mato Grosso, où se trouve le Pantanal. De nombreuses zones du biome sont difficiles d’accès, compliquant la tâche aux pompiers déployés sur place. Quatre avions bombardiers d’eau sont déjà mobilisés, et deux autres devraient arriver en renfort.
Des volontaires tentent en parallèle de sauver les animaux ayant réussi à échapper aux flammes.
Sans aide humaine, ils risquent de mourir de faim, leur chaîne alimentaire étant bouleversée par les incendies. Les conséquences sur la faune et la flore du Pantanal ne peuvent pas encore être mesurées, mais s’avèrent déjà catastrophiques.
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