Rhinorrhée : pourquoi mon nez coule-t-il sans arrêt ?

Qu’y a-t-il de pire qu’un nez qui coule incessamment et nous oblige à nous moucher toutes les dix minutes… D’où vient cet écoulement nasal ? Est-il toujours bénin ? Quels signes faut-il surveiller ? Et surtout, comment le stopper pour retrouver un peu de tranquillité ? On fait le point. 

Vous êtes un peu enrhumée et votre nez se met à couler ? Quoi de plus banal – et de plus embêtant au quotidien ! Cet écoulement nasal interminable porte un nom médical peu connu : la rhinorrhée. Il peut se produire « en avant » (le mucus sort par les narines) ou « en arrière » (le mucus s’écoule vers la gorge).

Ledit mucus, souvent clair et transparent peut s’épaissir et devenir épais ou purulent. Faut-il s’en inquiéter ? Comment éviter ce phénomène et surtout, comment le stopper une fois enclenché ? Éléments de réponse. 

Définition : qu’est-ce que la rhinorrhée ?

Comme indiqué ci-dessus, la rhinorrhée désigne un écoulement de sécrétions plus ou moins claires et plus ou moins épaisses. L’écoulement peut passer par les fosses nasales (rhinorrhée antérieure) ou passer dans la gorge, surtout en position allongée (rhinorrhée postérieure).

Très inconfortable, ce phénomène est bien souvent un mécanisme de protection de la muqueuse nasale contre une infection ou une inflammation. 

Postérieure, antérieure, chronique, purulente, sanglante… Quels sont les types de rhinorrhée ?

On parle de rhinorrhée chronique lorsque la rhinorrhée persiste de façon permanente ou intermittente pendant plus de trois mois. 

La rhinorrhée peut être antérieure : le mucus est évacué par le nez, ce qui implique de devoir se moucher.

La rhinorrhée peut aussi être postérieure : dans ce cas, le mucus « tombe » au fond de la gorge et est dégluti sans que la personne en ait forcément conscience. 

Le mucus peut aussi être plus ou moins purulent, visqueux, nauséabond, voire sanguinolent. C’est pourquoi on parle parfois de rhinorrhée purulente, sanglante ou visqueuse

Quels sont les symptômes de la rhinorrhée ?

Les patients en proie à une rhinorrhée ont « simplement » le nez qui coule. Et qui coule. Et qui coule… Cet écoulement intempestif peut être handicapant et conduire à des irritations au niveau du nez, voire à des douleurs au moment du mouchage.   

À noter : la rhinorrhée peut être unilatérale (le mucus est évacué par une seule narine) ou bilatérale (le mucus est évacué par les deux narines). 

Quels symptômes peuvent être associés au nez qui coule ?

L’écoulement nasal peut persister quelque temps et s’accompagner d’autres symptômes :

  • _un nez bouché (congestion nasale) ; 
  • _des éternuements ;
  • _des maux de gorge ;
  • _une toux persistante ;
  • _une diminution de l’odorat

Quels sont les symptômes qui doivent alerter ? 

Si un écoulement nasal peut paraître banal, il doit toutefois être pris au sérieux dans certains cas : 

  • S’il s’agit d’une rhinorrhée unilatérale purulente / sanglante et chronique.
  • Et / ou si l’on ressent une douleur ou une sensibilité particulière au niveau du visage. 

Consultez un médecin pour éviter toute complication et traiter d’éventuelles problématiques (présence d’un corps étranger, d’une tumeur, etc). 

Causes : pourquoi est-ce que mon nez coule et que ça ne s’arrête pas à l’arrière de ma gorge ?

Les causes de rhinorrhée sont très variées. Parmi les plus fréquentes : 

  • _un rhume ;
  • _une grippe ;
  • _une infection des sinus (sinusite) ;
  • _des allergies, le plus souvent saisonnières (rhinite allergique). 

À noter : l’inflammation de la muqueuse nasale peut aussi être causée par d’autres agents pathogènes ou irritants, comme la fumée de cigarette ou la pollution. 

Dans certains cas plus rares, la rhinorrhée peut aussi être causée par un traumatisme frontal ayant occasionné une fracture de l’étage antérieur de la base du crâne qui passe par le sinus frontal. Dans ce cas, l’espace intracrânien entre en contact avec les fosses nasales, ce qui peut avoir de lourdes répercussions. 

Nez qui coule : quelles sont les conséquences ?

L’excès de mucus dans l’arrière de la gorge peut être à l’origine d’une toux ou de maux de gorge, comme indiqué précédemment.

Si les sécrétions s’écoulent par la trompe d’Eustache (le canal qui relie le nez à l’oreille moyenne), cela peut entraîner des douleurs au niveau des oreilles, voire une otite. 

Enfin, si le nez est totalement bouché, cela peut pressuriser les sinus et causer des maux de tête. Sans compter le risque de sinusite.

Comment diagnostiquer une rhinorrhée ?

En toute logique, le diagnostic de la rhinorrhé est clinique : le nez coule. Mais il appartient au médecin de caractériser l’écoulement : est-il plutôt fluide et clair, auquel cas on pense à une simple rhinite allergique ou non. Est-il plutôt jaune et visqueux, auquel cas on pense à une infection.

Est-il associé à d’autres symptômes ? Les deux narines sont-elles concernées ? Est-il possible qu’un corps étranger se soit logé dans le nez ? Quel est son retentissement sur le quotidien du patient ?

En complément de l’examen clinique et de l’interrogatoire, le professionnel peut s’appuyer sur un scanner ou une fibroscopie et réaliser un bilan allergologique et pneumologique lorsqu’il suspecte une allergie ou un asthme. 

Traitement : comment soigner et stopper l’écoulement nasal et l’écoulement à l’arrière de la gorge ?

Le traitement de la rhinorrhée dépend de sa cause.

En cas de rhinite, le traitement est symptomatique : 

  • _boire beaucoup d’eau pour conserver un mucus fluide ;
  • _laver son nez plusieurs fois par jour à l’aide d’eau thermale ou d’eau de mer ; 
  • _appliquer un chiffon chaud et humide sur le nez et le visage plusieurs fois par jour ;
  • _réaliser des inhalations deux à trois fois par jour ;  
  • _aérer votre intérieur plusieurs fois par jour ; 
  • miser sur des médicaments spécifiques visant à réduire l’écoulement (uniquement sur conseil de son médecin ou de son pharmacien). 

En cas de rhinite allergique, le traitement passe par la prise d’antihistaminiques, des mesures d’éviction et éventuellement une procédure de désensibilisation. 

Un traitement symptomatique est aussi mis en place après avoir traité l’éventuelle infection en cause, ôté le corps étranger ou réalisé l’opération nécessaire. 

santemagazine

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