Les législateurs sud-africains ont voté mardi en faveur d’une motion appelant à la fermeture de l’ambassade d’Israël et à la rupture des liens diplomatiques jusqu’à ce qu’Israël accepte un cessez-le-feu à Gaza.
Le vote de la motion soutenue par le parti au pouvoir, l’African National Congress, a eu lieu alors que le président Cyril Ramaphosa, lors d’une réunion avec d’autres dirigeants mondiaux, a accusé Israël de commettre un génocide à Gaza avec son offensive militaire pour rechercher les dirigeants du Hamas.
La motion déposée par le parti d’opposition Economic Freedom Fighters a reçu le soutien de 248 membres du Parlement, tandis que 91 législateurs s’y sont opposés.
Le vote a eu lieu après que le ministère israélien des affaires étrangères a déclaré avoir rappelé son ambassadeur en Afrique du Sud, Eliav Belotserkovsky, à Jérusalem « pour consultations ».
Les relations diplomatiques entre les deux pays ont connu une montée des tensions à cause de la guerre à Gaza.
« Nous serons aux côtés de tous ceux qui défendent la paix et qui veulent une Palestine libre. La Palestine maintenant. Une Palestine libre… L’ambassade d’Israël devrait rester fermée jusqu’à ce qu’ils comprennent tous leurs actes malveillants. » a martelé Pemmy Majodina, députée du parti majoritaire àl’assemblée.
M. Ramaphosa a déjà déclaré que son pays estimait qu’Israël commettait des crimes de guerre à Gaza, où des milliers de Palestiniens ont été tués.
Le président sud-africain a remis le couvert mardi lors d’une réunion virtuelle des pays des BRICS, à laquelle ont participé le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping.
La semaine dernière, l’Afrique du Sud a annoncé qu’elle avait saisi la Cour pénale internationale pour enquêter sur ce qu’elle appelle le « génocide » commis par Israël à Gaza.
Son cabinet a demandé à la CPI de délivrer un mandat d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Au début du mois, l’Afrique du Sud a retiré tout son personnel diplomatique en Israël.
Les tensions entre Israël et le Hamas se sont ravivées après que le groupe militant palestinien a lancé une attaque surprise contre Israël le 7 octobre, tuant environ 1 200 personnes.
Les frappes de représailles d’Israël sur Gaza ont tué plus de 12 700 personnes, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
AP