L’ancien champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, condamné pour le meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp il y a dix ans, sera fixé sur une possible libération conditionnelle ce vendredi 24 novembre.
La commission en charge des libérations anticipées « déterminera si le détenu est apte ou non à la réinsertion sociale ».
La loi sud-africaine prévoit qu’un condamné peut, une fois la moitié de sa peine écoulée, bénéficier d’une liberté conditionnelle.
Oscar Pistorius avait été condamné en 2017 à 13 ans et 5 mois ferme pour avoir tué la mannequin Reeva Steenkamp.
Un imbroglio autour de la proportion de la peine de prison déjà purgée par l’ancien athlète et sprinteur avait mené au rejet de sa première demande de libération en mars.
Pistorius ayant été condamné en première instance, puis plusieurs fois en appel, les services pénitentiaires ont estimé que, selon un décompte à la date de la dernière condamnation, il n’avait pas purgé la moitié de sa peine.
Mais la Cour constitutionnelle a contredit cette version, estimant le mois dernier que le décompte devait commencer à la date de la première mise derrière les barreaux du condamné pour meurtre.
Sa demande de placement en liberté conditionnelle pourrait être refusée ; il pourrait aussi bénéficier d’une liberté conditionnelle totale ou être placé en semi-liberté.
Afrique du Sud : Oscar Pistorius, retour sur un destin brisé https://t.co/qvTUEkleKo
— Africanews Français (@africanewsfr) March 31, 2023
Dans la nuit du 13 au 14 février 2013, l’athlète sud-africain, bientôt âgé de 37 ans, avait tué sa compagne Reeva Steenkamp, âgée de 29 ans, en tirant au fusil à travers la porte de la salle de bain de sa chambre, dans sa résidence ultra-sécurisée de Pretoria. Il avait été arrêté au petit matin.
Il avait plaidé la méprise, assurant avoir cru qu’un intrus s’était introduit chez lui.
Un an plus tôt, le sextuple champion paralympique surnommé « Blade runner » en référence à ses prothèses de carbone, était entré dans la légende sportive en s’alignant avec les valides aux 400 mètres des Jeux olympiques de Londres, une première pour un double amputé.
Oscar Pistorius avait été condamné en 2014, en première instance, à cinq ans de prison pour homicide involontaire, à l’issue d’un procès de plusieurs mois retransmis en direct à la télévision.
Le parquet avait fait appel et réclamé une requalification pour meurtre. Une nouvelle condamnation à six ans de réclusion avait été prononcée en 2016, une peine encore jugée trop clémente par le parquet.
Mettant un terme à une longue saga judiciaire, la Cour suprême d’appel avait finalement condamné Oscar Pistorius, en novembre 2017.
En cas d’approbation, la date de placement en liberté conditionnelle sera fixée par la commission en charge des libérations anticipées.
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