« Il faut qu’on remette du charbon dans la chaudière », confie un député alors que l’exemen du projet de loi immigration débute lundi 27 novembre à l’Assemblée nationale. Quand Emmanuel Macron a dit mardi aux patrons « réveillez-vous » face à la petite remontée du chômage, cela valait aussi pour la majorité, selon ce proche du président.
De nouvelles idées et de nouveaux projets à lancer seraient les bienvenus pour se relancer quand le gouvernement sortira du tunnel de la loi immigration. « Il faut impérativement redonner de l’élan sinon on sera balayés par le RN », avertit un poids lourd du gouvernement.
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Selon un de ses collègues, le grand risque c’est le « gestionnarisme » et il l’assure, « le président veut éviter un second mandat moins utile que le premier ». Mais le contexte politique peut contrarier les bonnes intentions. Avec une majorité relative à l’Assemblée, impossible de la jouer bulldozer. Le 49.3 ne peut servir qu’une fois par saison, hors budget.
À la recherche de l’effet « wahou »
Le gouvernement a bien d’autres réformes en stock comme la constitutionnalisation de l’IVG et la loi sur la fin de vie. « Ce sont des textes progressistes, mais pas clivants, donc ça ne sert pas à se relancer », grimace un cadre de la majorité. Le gouvernement planche aussi sur une réforme de la fonction publique avec la rémunération au mérite, sur le logement, sur l’énergie mais il manque encore le chantier qui ferait un effet « wahou ».
Bruno Le Maire a lancé jeudi 23 novembre sur franceinfo l’idée d’indemniser moins longtemps les chômeurs de plus de 55 ans, de quoi mettre un peu de piment. Des députés réfléchissent à une loi « Macron 2 », après celle portée par Emmanuel Macron quand il était à Bercy en 2015. Une loi pour continuer à « déverrouiller l’économie, bousculer les corporatismes ».
« Après l’immigration, on part en vacances et on revient en janvier avec des idées, exhorte un député, ça peut remotiver tout le monde ».
Il commence à y avoir urgence, parce que plus le temps passe, moins les réformes sont susceptibles de porter leurs fruits avant la fin du quinquennat. Et puis les Jeux olympiques de l’été prochain seront un moment de bascule. Après, les esprits vont s’échauffer pour la course à l’Élysée, et il ne sera plus temps de lancer des grands chantiers structurants. Il faudrait donc amorcer avant.
Le coq doudou a disparu
C’est un peu la mascotte du gouvernement depuis qu’Édouard Philippe en avait fait cadeau à Christophe Castaner. Ce coq noir se balade depuis 2018 dans le jardin des ministères installés dans l’hôtel particulier Rothelin-Charolais, rue de Grenelle, avec sa poule. Mais depuis plusieurs jours Doudou est introuvable !
franceinfo
