La Réunion est en train de perdre toute sa vie végétale unique au monde !

L’île de La Réunion est réputée pour ses plages paradisiaques, ses volcans, mais aussi pour sa végétation foisonnante. Cependant l’urbanisation, le développement des activités agricoles, la déforestation et l’introduction d’espèces extérieures ont mis à mal cette nature riche et diversifiée. Près d’une espèce végétale sur deux est désormais menacée de disparition sur l’île.

Plus de 1 000 espèces de plantes sont présentes à La Réunion, dont 962 . L’île abrite de nombreuses espèces qui n’existent nulle part ailleurs dans le monde. La Réunion a d’ailleurs été classée parmi les 34 « points chauds » de la biodiversité dans le monde par l’Union mondiale pour la nature ().

Le Comité français de l’UICN vient de mettre à jour sa nouvelle liste rouge des espèces menacées à La Réunion : la situation est alarmante pour les plantes de l’île, qui font la beauté du lieu. Car 41 % des espèces de plantes de l’île sont menacées de disparition actuellement, contre 30 % en 2010.

« 395 espèces de plantes sont menacées et 31 autres quasi menacées, tandis que 41 espèces ont déjà disparu », précise le rapport.

Le palmiste rouge des hauts, un palmier endémique, est menacé à cause des prélèvements. © Marie Lacoste, CBNM

LE PALMISTE ROUGE DES HAUTS, UN PALMIER ENDÉMIQUE, EST MENACÉ À CAUSE DES PRÉLÈVEMENTS. 

Espèces invasives et prélèvements font des ravages

Les premiers ennemis des plantes indigènes de La Réunion sont les espèces exotiques envahissantes : « comme dans la plupart des îles océaniques, les invasions biologiques par des espèces introduites constituent une cause majeure d’érosion de la biodiversité », analyse l’UICN. Il s’agit de plantes en provenance d’ailleurs, mais aussi d’animaux introduits (escargots africains, rats…) qui dévorent la végétation.

Le bois d’ortie, le bois puant et le mazambron marron font partie des végétaux en danger. Mais un autre problème se pose, « en raison de leur intérêt ornemental ou de leur usage dans la pharmacopée traditionnelle, d’autres espèces sont soumises à une forte  de prélèvement ».

« C’est le cas du remarquable Phajus , une  « quasi menacée », ou de la Cadoque blanche, victime des propriétés médicinales qui lui sont prêtées », indique le rapport.

Le Bois jaune est une fleur menacée car elle est cueillie en raison de ses propriétés pharmaceutiques. © Sonia Françoise, CBNM

LE BOIS JAUNE EST UNE FLEUR MENACÉE CAR ELLE EST CUEILLIE EN RAISON DE SES PROPRIÉTÉS PHARMACEUTIQUES.

Des habitats naturels sont en cours de restauration, mais de manière trop limitée pour avoir un réel impact.

futura

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