Selon les chiffres provisoires de la Commission Électorale Nationale Indépendante de Madagascar, le président sortant et candidat à sa réélection, Andry Rajoelina, a remporté l’élection présidentielle dès le premier tour avec 59,52 % des voix exprimées en sa faveur. Ces résultats placent également en deuxième position son principal adversaire, Siteny Radrianasoloniaiko, avec 13,29 % des voix, suivi de près par l’ex-président Marc Ravalomanana, qui a obtenu 12,56 % des suffrages.
L’élection a été marquée par un appel au boycott de la part de certains partis de l’opposition, dont l’impact est interprété différemment par les acteurs politiques. Dans le camp de Rajoelina, on parle d’un succès relatif. Tandis que l’opposition dénonce déjà des « irrégularités ».
Pour Andry Rajoelina, cette élection a également été un test de mobilisation de ses partisans.
Le nombre et le pourcentage de votes obtenus sont supérieurs à ceux des premier et deuxième tour de l’élection de 2018, qui l’avaient ramené au pouvoir. Les tensions entourant les élections ont eu davantage d’écho, en raison d’une couverture médiatique qui s’est davantage focalisée sur les batailles politiciennes que sur les enjeux économiques et sociaux.
Dans une interview accordée à l’Agence Ecofin quelques jours avant le vote, Andry Rajoelina avait pourtant souligné certains de ces enjeux économiques majeurs.
Il avait évoqué les défis auxquels les populations et l’économie du pays font face, reconnaissant la nécessité d’améliorations et annonçant des initiatives de son gouvernement pour naviguer à travers des arbitrages économiques complexes. L’évolution des divergences post-électorales reste à suivre.
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