Week-end agité pour les opposants camerounais, entre des fausses funérailles du Pr Maurice Kamto président du MRC effectuées par des chefs traditionnels et l’interdiction du congrès du PCRN de Cabral Libii, à Kribi. Selon les observateurs de la vie politique camerounaise, ces deux épisodes distincts sont à analyser à l’aune des échéances électorales de 2025.
Une photo de Maurice Kamto est accrochée sur un cercueil rouge. Avec cette inhumation mystico-symbolique de l’opposant, samedi dernier, les chefs traditionnels de la Lékié dans le centre du pays, ont voulu répondre à une sortie jugée inappropriée du président du MRC. Mi-novembre, dans son hommage au Pr Hubert Mono Ndjana, originaire de la Lékié, l’opposant, déclaré deuxième à la dernière présidentielle, avait pointé la proximité de l’intellectuel avec le régime camerounais.
Ce geste des chefs, jugé disproportionné par certains, a suscité l’indignation sur les plateaux de télévision et les réseaux sociaux ce week-end.
Pour le Dr Aristide Mono, politologue, « les chefs traditionnels seraient sous le coup d’une manipulation, d’un clientélisme politiques, ils seraient en train de répondre à une sollicitation de l’élite politique locale ». Une élite farouchement opposée au président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Annulation du congrès du PCRN
Pendant ce temps, les autorités de Kribi ont annulé samedi le congrès du PCRN de Cabral Libii, arrivé troisième à la dernière présidentielle. Il devait se tenir dans cette ville du sud du pays du 15 au 17 décembre.
Les dissensions internes au sein du parti sont mises en avant. En effet, Cabral Libii fait l’objet d’une plainte de la part de Robert Kona. Le président d’honneur et fondateur du PCRN dit vouloir récupérer son parti.
Des élections générales, présidentielle, législatives et municipales, sont prévues en 2025.
RFI