La Corée du Nord envoie des troupes à la frontière avec le Sud

La tension grimpe sur la péninsule coréenne. Pyongyang serait en train de réhabiliter des postes de garde et de transporter des armes lourdes supplémentaires à la frontière, selon le ministère de la Défense sud-coréen. Une nouvelle qui intervient quelques jours seulement après que les deux Corées ont mis fin à l’accord militaire de 2018 : totalement pour le Nord, partiellement pour le Sud. Il avait pour but d’éviter les affrontements autour de la très surveillée zone démilitarisée, qui sépare en deux la péninsule.

Quelques jours après avoir annoncé la fin de l’accord militaire inter-coréen, la Corée du Nord a mis ses menaces à exécution. Sur quatre photos fournies par le ministère sud-coréen de la Défense, on voit quatre militaires nord-coréens affairés autour d’un ancien poste de garde à l’intérieur de la DMZ, la zone tampon entre les Corées.

Séoul, qui dit en posséder soixante, estime que Pyongyang dispose de 160 postes de surveillance le long de la frontière.

Chaque camp en avait détruit une dizaine avant la signature de l’accord en 2018. Sur les autres clichés, on voit des soldats du Nord transporter ce qui semble être un canon sans recul, une arme lourde d’infanterie.

Fidèle à sa stratégie depuis un an et demi, la Corée du Sud a promis en réponse « des mesures correspondantes », sans plus de détails.

Cette nouvelle escalade sur la péninsule fait suite au lancement réussi d’un satellite d’espion par la Corée du Nord la semaine dernière. Séoul a annoncé en retour que les vols de surveillance à la frontière pourraient reprendre. La Corée du Nord a annoncé, via son agence de presse, qu’elle continuerait à exercer « son droit souverain », notamment avec des lancements de satellite.

RFI

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