Quatre personnes ont été mises en examen samedi, notamment pour « homicide involontaire », et incarcérées après la mort d’un homme et d’une femme dans le naufrage de leur embarcation dans la Manche le 22 novembre dernier.
Deux Irakiens et deux Soudanais ont été mis en examen samedi 25 novembre pour « aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée », « blessures involontaires » et « mise en danger de la vie d’autrui », a appris l’AFP auprès du parquet.
Au total, une douzaine de personnes ont été arrêtées après le naufrage, qui a coûté la vie a un homme et une femme.
Âgés d’une trentaine d’années, ils se trouvaient à bord d’un canot, où s’entassaient une soixantaine de personnes, qui a chaviré peu après être parti vers 13h30 d’une plage entre Neufchâtel-Hardelot et Equihen-Plage (Pas-de-Calais), selon le parquet. Les 58 autres naufragés ont été ramenés à terre, certains en état d’hypothermie.
D’après le parquet de Boulogne-sur-Mer, plusieurs embarcations sont parties de cette plage ce mercredi matin, malgré la présence des gendarmes, qui n’ont pas réussi à empêcher tous les départs.
D’après la Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar) l’embarcation s’est trouvée en difficulté « à moins d’un kilomètre de la plage ». Six bateaux ont été mobilisés, ainsi qu’un hélicoptère, afin de localiser les deux disparus qui n’ont ensuite pas pu être ranimés.
Il s’agit, selon la Prémar, des septième et huitième décès en mer depuis le début de l’année « en lien avec le phénomène migratoire ». Les autres remontent au 12 août, quand six Afghans de 21 à 34 ans ont perdu la vie dans un naufrage, le plus meurtrier dans le détroit du Pas-de-Calais depuis celui du 24 novembre 2021. Au moins 27 migrants avaient alors péri.
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